Balsamaire au "buste d'Antinoüs". Grand balsamaire... - Lot 267 - Pierre Bergé & Associés

Balsamaire au "buste d'Antinoüs". Grand balsamaire plastique représentant probablement le buste d'Antinoüs reposant sur un piédouche. Il est torse nu, en partie couvert par une dépouille de caprin agrafée par une fibule sur l'épaule gauche; il porte au cou un fin collier gravé. La tête, légèrement tournée vers la gauche, présente un visage ovale aux grands yeux et une coiffure formée de mèches bouclées. Le sommet du crâne présente une cavité fermée par un couvercle à charnière. Il est muni d'une anse en panier amovible. Bronze. Art Romain, IIe siècle. H_21,5 cm (25,5 cm avec l'anse) Roman bronze balsamarium, probably Antinous. 2nd century A.D. 8,5 in. high (10 in. with the handle). Collection particulière européenne, Mme D. M., années 1960. Les balsamaires anthropomorphes dits "au buste d'Antinoüs" semblent avoir connu une large diffusion dans tout l'Empire Romain durant le IIe siècle de notre ère. L'iconographie en serait inspirée des représentations du favori d'Hadrien, souvent montré avec des attributs dionysiaques. Divers exemplaires sont conservés au musée Carnavalet, au musée de Sofia, à Berlin, Belgrade, Denia, Munich, Varna. Originaire de Bithynie, en Asie mineure, Antinoüs est connu pour avoir été le favori de l'Empereur Hadrien. Leur rencontre aurait eu lieu en 124 à Claudiopolis, mais sa présence dans l'entourage impérial n'est attestée qu'en 130, lors d'un voyage en Égypte. Il est retrouvé noyé, le 25 octobre 130, dans la région d'Hermopolis, probablement suite à un sacrifice volontaire. Attristé par sa mort, Hadrien le divinise, crée la ville d'Antinoupolis et favorise le développement de son culte en multipliant les effigies du jeune homme dans tout l'Empire. Bibliographie comparative: L. Pirio, Flacon en bronze en forme de tête d'adolescent du musée d'Aoste, dans Revue archéologique de Narbonnaise, 29, 1996, pp. 119-123. V. Marti, De l'usage des "balsamaires" anthropomorphes en bronze, dans Mélanges de l'École française de Rome, 108, 1996, pp. 979-100