Jan II Brueghel (Anvers 1601 - 1678)

Enée et la Sibylle aux Enfers Cuivre H_28 cm L_36,5 cm Provenance: Chez Finck, Bruxelles. Bibliographie: G. Marlier, Pierre Brueghel le Jeune, Bruxelles, 1969, cité p. 31, reproduit p. 20 fig. 5 (Jan I Brueghel, jadis attribué à Pieter II Brueghel); K. Ertz, Jan Brueghel der Ältere (1568-1625). Die Gemälde mit kritischem Oeuvrekatalog, Cologne, 1979, cité p. 130 et p. 568, note 92 et 93 p. 519 (Jan II Brueghel); K. Ertz, Jan Brueghel the Younger (1601-1678). The paintings with oeuvre catalogue, Freren, 1984, n° 132, cité p. 65 et p. 303 (Jan II Brueghel). A près une formation dans l'atelier de son père Brueghel de Velours, Jan II part en 1622 en Italie travailler auprès du cardinal Federico Borromeo. Il rentre à Anvers à la mort de son père en 1625 et reprend son atelier. Cinq ans plus tard, en 1630, il entre membre de la Guilde de Saint Luc. Dans cette scène mythologique inspirée par un passage de l'Eneide (Chant VI), Jan II reprend une composition de son père Jan I Brueghel (Cuivre, 26 x 36 cm) conservée à Budapest. Le sujet fournit le prétexte à un incendie effrayant et à une vision infernale. Les éléments du monde des Enfers empruntés à Pieter I Bruegel et Jérôme Bosch et ses suiveurs comme Jan Mandyn ou Peter Huys sont ici renouvelés par la palette douce, la facture lisse et brillante de Jan II substituant au maniérisme un art plus réaliste. Enée demande à la Sibylle de le mener dans le monde des Enfers pour retrouver son père Anchise. Portant une branche de gui pour sa protection, Enée s'avance, poussé par la Sibylle de Cumes. Il esquisse un geste de recul au moment de passer devant un affreux démon aux ailes de chauve-souris, le corps nu et poilu offert et affalé. Des incendies font rage, des colonnes de feu et de fumée se reflètent dans les eaux du Styx tandis que les damnés tourmentés et les monstres hybrides et interrogateurs grouillent dans ce vaste paysage du Tartare, le lieu souterrain où sont enfermées les âmes condamnées à la damnation éternelle. Geor