La Gazette de Sainte-Pélagie et de toutes... - Lot 179 - Pierre Bergé & Associés

La Gazette de Sainte-Pélagie et de toutes les maisons de détention. Feuille Hebdomadaire. Prospectus et n° 1-36 (19 janvier-décembre 1833). Devenu: - Le Cri des familles, ancienne Gazette de Sainte-Pélagie; Journal philanthropique, combattant les abus, les privilèges, la contrainte par corps, et généralement tous les attentats à la propriété, à la justice et à la liberté. N° 37-43 (janvier-10 mai 1834). Devenu: - L'Observateur, cri des familles. N° 44-52 (30 mai-septembre 1834). Devenu: - Le Censeur judiciaire et financier. N° 1-50 (octobre 1834-1836). Paris, Poussielgue, 1833-1836. Ensemble, en un volume in-folio, 1 prospectus et 99 numéros de 4 pp., sur 2 colonnes (les numéros 19, 23, 26 du Censeur n'ont pas paru): demi-basane moderne, dos lisse fileté or. Collection complète de toute rareté. La Gazette de Sainte-Pélagie, qui prit ensuite différents titres, a été dirigée par B. Edan, puis par H. Ferrier, Petit et enfin Fournier-Verneuil. Ancien couvent transformé en prison, située à Paris, rue de la Clef, Sainte-Pélagie était à cette époque essentiellement une prison pour dettes. Le journal est un organe de défense des prisonniers. Michel Foucault relève "plusieurs publications plus ou moins directement issues de la prison et rédigées soit par des philanthropes, soit par des spécialistes, soit encore par des anciens détenus (Pauvres Jacques à la fin de la Restauration, la Gazette de Sainte-Pélagie au début de la monarchie de Juillet). Bien que ces journaux aient été surtout des organes de défense des prisonniers pour dettes et qu'ils ont à plusieurs reprises malgré leur distance à l'égard des délinquants proprement dits (...), la Gazette de Sainte-Pélagie milite pour un système pénitentiaire qui aurait pour but "l'amélioration de l'espèce", tout autre étant "expression d'une société encore barbare" [21 mars 1833]" (Foucault, Surveiller et punir, 1975, pp. 237-238). Très bel exemplaire. (Catalogue collectif des périodiques, BN, 1973 II, pp. 51 et 695: l'exemplaire