MAHI BINEBINE

Sans titre, 2009 Encre et goudron sur papier Signé en bas à droite H_78 cm L_80 cm Provenance: Collection de l'artiste Né en 1959 à Marrakech, il s'y est installé définitivement en 2002 après avoir longtemps vécu et travaillé à Paris, New York et Madrid. Le parcours de cet artiste est atypique: professeur de mathématiques à Paris, il quitte l'enseignement à la fin des années 80 pour se consacrer à l'écriture et à la peinture et, depuis peu, à la sculpture. Qu'il s'agisse de masques douloureux qui sont pour lui «tout ce que la bouche ne dit pas»; de corps en lévitation sur de grandes fresques tels des géants mythologiques affrontés ou enlacés; de corps sur fond de goudron, le questionnement sur l'homme avec sa tendresse et sa solitude, à la fois fort et fragile, est au coeur de son travail. A charge pour la cire d'abeille et les pigments naturels de donner une transparence unique à ses tableaux. «Les corps de Binebine sont audelà de la souffrance, élevés vers un ailleurs où les douleurs s'effacent, où la lumière n'est plus celle des astres, mais celle des âmes libérées, écrit la critique Souné Wade. Ces corps ne disent pas la mort, mais le silence qui lui succède». Les oeuvres de Mahi Binebine, qui réalisent de très bons scores dans les ventes aux enchères, ont intégré plusieurs collections prestigieuses dont le musée Guggenheim de New York, la Fondation Kinda, la Fondation Kamal Lazaar... Ses romans, traduits dans plus de dix langues, l'ont imposé comme l'un des plus talentueux écrivains marocains de langue française