ZOLA (Emile)

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ZOLA (Emile)
Lettre à Léon Daudet. Médan, 24 juin 95. Lettre autographe signée Emile Zola: 1 p. ½ in-8, reliée dans un volume avec trois articles, cartonnage à la Bradel. Une amitié littéraire avant l'orage. À la date de 1895, Émile Zola confesse son enthousiasme à la lecture de Kamtchatka: Mon cher Léon, j'achève les « Kamtchatka » sous mes arbres, et je vous remercie des très bonnes heures que votre livre vient de me faire passer. Vous savez que ce que j'aime en vous, c'est la belle fougue, la passion, l'outrance même; et il y a là, dans la satire, une gaieté féroce qui m'a ravi. Peut-être tous les niais et les ratés que vous flagellez, ne méritaient-ils pas une si verte volée. Mais cela, le commencement surtout, est amusant au possible. Vous êtes en train de vous faire une jolie collection d'ennemis. Ils vous tiendront chaud sur vos vieux jours. Cela me rappelle un peu mes belles années, et j'ai frémi parfois à vous lire, comme un vieux cheval de guerre qui entendrait le clairon. Affectueusement à vous, Emile Zola On a relié à la suite une coupure de presse du 17 décembre 1899 reproduisant une lettre de Daudet à propos de Fécondité de Zola: "C'est un des plus beaux hymnes que je sache à la vie si belle et si méchante." Ces amabilités entre écrivains qui s'estimaient devaient, comme bien d'autres, se heurter au cas Dreyfus. Zola, qui disait apprécier "l'outrance même" de Daudet, n'y mettait sans doute pas les mêmes limites que son interlocuteur. Outrancier, Léon Daudet le fut dans ses articles clouant au pilori le capitaine Dreyfus et ses soutiens, parmi lesquels l'auteur de J'accuse. Et, une fois Zola disparu, il continua de le critiquer, comme en témoignent les deux autres articles reliés à la suite. Le premier critique vertement l'engagement de l'écrivain naturaliste en faveur du capitaine Dreyfus: "Il se jeta à corps perdu (...) avec une bonne foi entière et désintéressée, mais aussi avec cette absence de jugement qui avait toujours été sa marque. (...) Son châtiment, à ce
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