PAIRE DE CANDÉLABRES en bronze ciselé, doré... - Lot 355 - Pierre Bergé & Associés

PAIRE DE CANDÉLABRES en bronze ciselé, doré ou patiné, sous la forme de jeunes Nubiens à coiffure empanachée et pagne à franges; ils tiennent les bras de lumière à côtes torses, bassins godronnés et bobèches perlées; bases circulaires à bandes brettées et rangs de perles; petits pieds en griffes de lion. Epoque Directoire (percés pour l'électricité). H_56 cm Ce modèle de luminaires, à figure de jeune sauvage, dite négrillon, semble apparaître vers la fin des années 1780 ou dans les toutes premières années de la décennie suivante, parallèlement aux réalisations horlogères reprenant une thématique similaire avec des personnages exotiques. Ces objets, qui font écho à l'intérêt de l'époque pour les contrées lointaines et mystérieuses, connaîtront un exceptionnel engouement pendant plusieurs décennies. Dès la fin de l'Ancien Régime, une paire de candélabres, probablement de même modèle, est mentionnée dans l'inventaire après décès de Marie-Victoire de Saint-Simon: «Deux petits candélabres de cuivre doré d'or moulu portés par un nègre de bronze, colonne et socle de cuivre doré d'or moulu 72 livres». Enfin, parmi les rares modèles identiques répertoriés, avec des variantes notamment dans le traitement des bases, mentionnons particulièrement: une première paire proposée aux enchères chez Sotheby's, à New York, le 24 mai 2007, lot 343; une deuxième, sur laquelle les figures sont coiffées de plumes, a été vendue chez Christie's, à Monaco, le 5 décembre 1992, lot 87; une troisième se trouvait anciennement dans la collection du baron Erich von Goldschmidt-Rothschild (vente à Genève, Habsburg-Feldman, le 10 mai 1988, lot 127); enfin, deux paires de candélabres de ce modèle appartiennent aux collections du Musée François Duesberg à Mons (illustrées dans Musée François Duesberg, Arts décoratifs 1775-1825, Bruxelles, 2004, p.60-61).