BARBEY D'AUREVILLY (Jules).

Une vieille maîtresse. Paris, Alexandre Cadot, 1851. 3 volumes in-8 [225 x 138 mm] de (2) ff., 327 pp., (1) p. de table ; (2) ff., 316 pp., (1) f. de table ; (2) ff., 341 pp., (1) f. de table : maroquin bleu à grain long, dos à 4 faux nerfs ornés, double encadrement de filets dorés sur les plats avec fleurons d'angles, coupes et bordures intérieures décorées, têtes dorées, non rognés (Canape). Édition originale. Exemplaire de première émission dont la page de titre, datée 1851, sera renouvelée pour les invendus en 1852 et 1853. Premier grand roman de Barbey. Roman de l'impossible rupture, d'un romantisme échevelé, il déconcertera la critique et les amis surpris de trouver de telles audaces sous la plume d'un catholique militant. Baudelaire viendra à la rescousse : « Ce culte de vérité, exprimé avec une effroyable ardeur, ne pouvait que déplaire à la foule. » (Carteret I, 105 : « ouvrage très important et fort rare »). Double suite ajoutée des 10 eaux-fortes de Félix Buhot. Peintre et graveur, Félix Buhot (1847-1898) s'attacha à rénover l'eau-forte de peintre, exprimant ainsi son refus de la gravure d'interprétation qui verse dans l'anecdotique. Les vignettes de ce Normand, ami de Barbey, sont sur vélin et sur Japon, avec remarques. On trouve jointe une lettre autographe signée, ornée de trois dessins marginaux, de Félix Buhot à l'adresse de Charles Canivet. Écrivain et journaliste, né à Valognes en 1839, Charles Canivet est l'auteur de romans publiés sous le pseudonyme de Jean de Nivelle. Exemplaire relié avec élégance vers 1885, par Canape. Sans les errata qui manquent le plus souvent.