BOSSUET (Jacques-Bénigne) - Lot 3

Lot 3
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BOSSUET (Jacques-Bénigne) - Lot 3
BOSSUET (Jacques-Bénigne) Oraison funèbre de très-haut et puissant seigneur messire Michel Le Tellier, chevalier, chancelier de France. Prononcée dans l'église paroissiale de Saint Gervais, où il est inhumé, le 25 janvier 1686. Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1686. In-4 de (1) f. de titre, 62 pp., (1) f. de privilège: demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, non rogné, tête dorée (Allô). Édition originale. Imprimée au format in-quarto, elle est ornée des armoiries du chancelier Le Tellier gravées sur le titre et de deux vignettes gravées, en tête et en cul-de-lampe, de Parosel. Secrétaire d'État à la Guerre nommé par Mazarin, père de Louvois, Michel Le Tellier (1603-1685) incarne la figure du grand serviteur de l'État, modernisateur de l'armée française. Il fut aussi l'un des inspirateurs et le rédacteur du funeste édit de Fontainebleau qui révoquait l'édit de Nantes: le culte protestant était désormais proscrit, les temples voués à la démolition et les pasteurs qui refuseraient d'abjurer expulsés. Il condamnait également aux galères les protestants laïcs qui tenteraient d'émigrer. Pierre Larousse rapporte que le comte de Grammont dit un jour, en voyant sortir Le Tellier d'un entretien particulier avec le roi: "Je crois voir une fouine qui vient d'égorger des poulets, en se léchant le museau teint de leur sang." Bel exemplaire, enrichi d'un grand portrait gravé du chancelier Le Tellier par Larmessin, daté de 1662. Sommet de l'art oratoire, les oraisons funèbres de Bossuet constituent un des chefs-d'oeuvre du classicisme. En janvier 1690, Mme de Sévigné rapporte à sa fille qu'elle relit "toutes les belles oraisons funèbres de Monsieur de Meaux, de M. l'abbé Fléchier, de M. Mascaron, de Bourdaloue. Nous repleurons M. de Turenne, Mme de Montausier, Monsieur le Prince, feue Madame, la reine d'Angleterre. (...) Ce sont des chefs-d'oeuvre d'éloquence qui charment l'esprit. Il ne faut point dire: « Oh! cela est vieux. » Non, cela n'est point vieux; cela est divin" (Lettre à Mme de Grignan, 11 janv
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