Philippe Néricault DESTOUCHES (1680-1754) Poète comique

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Philippe Néricault DESTOUCHES (1680-1754) Poète comique
[AF] L.A.S., Fortoiseau 20 août 1730, à M. de LA PORTE, avocat du Roi à Paris; 9 pages in-4, adresse (portrait gravé joint). BELLE ET LONGUE LETTRE EN PROSE ET EN VERS. Il n'a pu lui écrire plus tôt, souffrant depuis deux mois d'une fièvre tierce, «que j'attribue au chagrin que m'a causé la chute de mon dernier ouvrage [Les Philosophes amoureux]; chagrin d'autant plus cuisant, que j'ai fait tous mes efforts pour ne le point laisser echapper au dehors, ce qui lui a donné toutes les forces necessaires pour faire de vives impressions audedans»... Il a appris il y a quelques jours qu'il y avait une place vacante à l'Académie et que «plusieurs candidats se mettoient sur les rangs», dont MM. HARDION et de RAMSAY: «Je vous avoue que je voudrois bien me trouver a cette election, mais je suis trop foible». Il compte sur son ami pour le tenir informé de l'issue des élections... Il déplore que DANCHET «passe tout son tems a jouer au piquet», ce qui lui inspire une «tirade poétique» de 60 vers: «Il a son goût, moi j'ai le mien Et chacun s'applaudit du sien Et le croit meilleur que tout autre [...] J'ai commencé ma lettre en prose, Et je la continue en vers, [...] Je rime en depit de moi mesme, Quoi que j'eusse juré cent fois D'oublier la Rime, et ses loix»... Il ajoute: «Comme ces vers ne sont que pour vous qui estes mon ami, il m'importe fort peu qu'ils soient bons ou mauvais, pourvû qu'ils vous expriment mes sentiments et ma situation presente. Au reste je vous dirai pour nouvelles que je viens d'acheter a très bon marché deux cent trente arpents de terres en frische que j'entreprends de mettre en valeur et de joindre a ma ferme»; et il explique ses futurs travaux... Il demande des nouvelles de la «Republique des Lettres» et des spectacles, etc
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