FRANÇOIS DE SALIGNAC DE LA MOTHE FÉNELON

Lot 182
Go to lot
Estimation :
800 - 1000 EUR
Result without fees
Result : 1 803EUR
FRANÇOIS DE SALIGNAC DE LA MOTHE FÉNELON
[AF] Lettre autographe, C[ambrai] 30 janvier 1713, à son neveu le marquis Gabriel-Jacques de FÉNELON; 2 pages petit in-4 tremplies d'une petite écriture. BELLE LETTRE FAMILIALE. «Je suis de plus en plus en peine de notre pauvre malade [sa nièce Mme de CHEVRY]. Consolez la, mon t. c. f. [très cher Fanfan], ne la pressez pas trop, mais tachez de la persuader par amitié, et de lui montrer combien nous sommes tous affligez de la voir se détruire elle même. Le vrai courage et la sincere religion demandent qu'on se contraigne et qu'on surmonte ses aversions». Quant au «bon Panta» [surnom de l'abbé de BEAUMONT], Fénelon aimerait qu'il «fut occupé selon sa profession et mis en oeuvre. Mais je vois qu'il s'y tourne moins que jamais. Il se noye de plus en plus dans le travail que vous savez. J'en ai une douleur que je ne puis exprimer. Ce que vous voudriez prévenir arrivera, s'il doit arriver, avant que vous ayez occasion de l'éviter. Je ne suis point surpris de la demarche, que vous aviez commencée. Mais il faudroit se debarrasser de ce qu'on a, ou du moins d'avoir une occasion preste et sure pour y reüssir, avant que d'entreprendre d'acquerir ce que l'on n'a pas. Ces sortes de terres ne sont pas faciles à vendre en ce tems ci. Notre ami qui pourra vendre dans la suite la sienne, ne le fera certainement tout au plus tost qu'à la paix. Alors le peril qu'on craint sera fini en bien ou en mal. Il ne sera plus tems. [...] Je serois ravi si vous pouviez avoir à bon marché une terre qui ne fut exposée à aucun procez»... Il presse Fanfan de retourner à Paris pour se «livrer aux chirurgiens»
My orders
Sale information
Sales conditions
Return to catalogue