Marie Cappelle, Madame LAFARGE (1816-1852)

Lot 264
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Marie Cappelle, Madame LAFARGE (1816-1852)
Condamnée à mort puis aux travaux forcés pour l'empoisonnement de son mari. L.A.S. et L.A.; 6 pages in-8 (petit manque à un coin), et 4 pages in-8 à son chiffre. Saint-Rémy, [1851]. ÉMOUVANTE ET LONGUE LETTRE, alors qu'elle a été transférée à l'asile carcéral de Saint-Paul-de-Mausole, à Saint-Rémy-de-Provence (le 20 février 1851).... «Ah ! croyez-le bien mon noble ami, les pauvres mortes comme moi savent compter, peser, souffrir les longues heures des années d'absence. - Je ne suis que votre bonne action. Vous êtes resté le plus beau rêve et la plus féconde vertu de mes jours captifs»... Elle a hâte de lui montrer sa «nouvelle demeure»: «St Paul est plutôt un couvent hygiénique, maison de santé. Les propriétaires [...] ne l'habitent pas et en ont confié la direction aux dames de St Vincent de Paul», qui sont, avec le docteur, qui habite aussi Saint-Rémy, les «seuls êtres raisonnables de ce triste séjour de la démence»... Elle raconte ses conditions de vie, ses visites, ses démarches auprès du ministre, le dévouement de sa cousine Adèle COLLARD, demande des nouvelles de sa famille, etc. - Belle lettre de conseils: «dans les moments de douleur essayez donc de faire couler de l'éther sur votre front [...] Quoique vous vouliez condamner les pauvres femmes aux joies du martyr, je regrettais hier de n'avoir pas la cornette et la bure pour vous offrir les soins d'une soeur de charité». Elle aussi souffre, parle de leurs connaissances communes, de ses lectures, etc. ON JOINT 2 l.a.s. de son avocat Charles LACHAUD; plus quelques documents
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