PLUMIER, commandité par le prince MIRZA TAQI... - Lot 25 - Pierre Bergé & Associés

PLUMIER, commandité par le prince MIRZA TAQI KHAN AMÎR-NEZAM, ministre de Nasîr al-Dîn Shâh (1848-1896). Signé FATHALLAH CHIRAZI. Avec ÉTUI À LUNETTE assorti, Qalamdan et étui en papier mâché à décor en grisaille et or sur fond ocre et laqué. Sur le dessus et côtés du plumier et de l'étui, décor de gûl-i bulbûl, rossignols et autres oiseaux s'ébattant dans des rosiers. Base et côtés du bac à décor herati doré. Iran, art qâjâr, milieu du XIXe siècle Sur le dessus du plumier, Inscription en écriture nasta' liq sur deux lignes donnant la signature et la dédicace au commanditaire : "Pour être présenté à sa noble excellence/ Commandité par son illustre Majesté/ Son altesse le prince héritier/ Amir Kabir Ruhi Fadah/ Il a été achevé/ Par la main de Fathallah Shirazi" H_22, 2 cm et 13, 3 cm Etat : un petit éclat sur le couvercle Provenance : ancienne collection Prince Samad Khan Montaz oz-Saltane, 1869-1955. Fathallah Chirazi était peintre à la cour de Nasîr al-Dîn Shâh. Il était tout particulièrement célèbre pour ses laques, et notamment ses plumiers qui présentent tous ce même type. Voir par exemple, un étui à peigne et miroir conservé au Metropolitan Museum of Art de New- York (inventaire 1979. 460. 2ab). , Amîr Kabîr Rûhî (m. 1852), connu aussi sous le nom de Mirza Taqi Khan Amîr-Nezam, était le ministre en chef de Nasîr al-Dîn Shâh pendant les quatre premières années de son règne. Il apparaît comme ayant été le personnage le plus innovateur de toute la période qâjâr. La confiance dont l'a honoré le prince Nasîr al-Dîn Shâh après être monté sur le trône a suscité la jalousie d'autres ministres ainsi que de la reine-mère Mirza Agha Khân Nûrî qui tentèrent notamment de mettre fin à son influence en montant une mutinerie des militaires à Téhéran qui réclamèrent sa destitution. Il riposta grâce à l'appui de l'imam de la Grande Mosquée de la ville qui fit appel aux commerçants des bazars afin qu'ils empêchent l'avancée des militaires. La révolte fut ainsi étouffée. Amîr Kabî