GÉRARD GAROUSTE (NÉ EN 1946)

Sans titre, 1990-1991 Huile sur toile. Signée en bas à droite. Oil on canvas. Signed lower right. H_210 cm L_160 cm Provenance: - Galerie Durand-Dessert, Paris - acquis auprès de cette galerie par l'actuel propriétaire - collection privée Exposition: Gérard Garouste et la source, Carré Sainte-Anne et Galerie Saint-Ravy, Montpellier du 1er juillet au 11 septembre 2011, reproduit au catalogue d'exposition p. 53. « Le ''coq'' se dit en hébreu ''Tarnegol'' et ''Sekhvi''. Une bénédiction lui est consacrée tous les matins: tu es source de bénédiction, Maître du monde qui a donné au coq (Sekhvi) l'intelligence pour distinguer entre jour et nuit. Emmanuel Lévinas donne à cette bénédiction l'interprétation suivante: ''Tout le monde est capable de saluer l'aurore. Mais distinguer dans la nuit obscure l'aube, la proximité de la lumière avant son éclat, c'est peut-être cela[...]. Le coq qui perçoit l'aube, qui sent dans la nuit, quelques instants à l'avance l'approche de la lumière, quel admirable symbole de l'intelligence. Intelligence qui connaît le sens de l'histoire avant l'évènement et ne le devine pas simplement après coup.'' ''Un jour, j'ai passé une nuit sur l'Arche de Noé. Comme je ne peux pas m'empêcher de dormir la fenêtre ouverte, j'entendais le bruit des vagues, du vent et du sifflement des cordages, et toute une symphonie composée par les invités de l'Arche, le renard et la cigogne, l'aigle et l'hirondelle, une grande symphonie dirigée par le Maître en personne, le Maestro, le Coq royal portant une couronne sertie de 336 pierres précieuses. Petit à petit, bercé par la musique je m'endormis. Il eut encore quelques voix, le violoncelle chanta, un chien aboya, un lion rugit, une âne ne put braire au passé simple, car certains disent que pour ce verbe ce temps n'existe pas en français - étonnant, n'est-ce pas ? -, et de l'âne il fallut bien passer au coq, puisque l'hébreu se lit de droite à gauche, donc le co