FLESSINGUE 1809, Prise de - Louis Monnet (1766-1819) Général français

Lettre autographe signée, 3 pages pleines in-4 ; Flessingue, 27 décembre 1808. En-tête imprimé à son nom. Monnet ignore qu'en renseignant ici le traître sarrazin, il s'apprête à faciliter le débarquement des troupes anglaises à Flessingue ! L'empereur ayant été instruit « ... qu' il se préparoit des armemens considérables dans les différens ports de l'Angleterre... » et supposant « ... qu'une expédition de l'ennemi seroit dirigée contre Flessingue pour tenter d' incendier son escadre... », le général Monnet, commandant la place de Flessingue et l'Ile de Walcheren en informe le général Jean Sarrazin (1770-1848), commandant du département de l'Escaut, se trouvant dans l'île de Cadzand. Loin d'imaginer que son correspondant préparait secrètement son passage à l'ennemi, Monnet lui fait part des ordres qu'il a reçus pour résister aux Anglais, renseignant ainsi celui qui va bientôt contribuer à la prise de Flessingue. Trois longues et intéressantes pages nous révélant des détails inédits. Napoléon s'indigna des conditions de la capitulation de Flessingue (15 août 1809) et soumit la conduite du général Monnet à l'examen d'un conseil qui le déclara coupable de lâcheté et de trahison. Quant au général Sarrazin, il fut condamné à mort par contumace par le conseil de guerre de Lille.