PLAQUE de forme cintrée en émail peint polychrome... - Lot 41 - Pierre Bergé & Associés

Lot 41
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Estimation :
2800 - 3500 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 2 800EUR
PLAQUE de forme cintrée en émail peint polychrome... - Lot 41 - Pierre Bergé & Associés
PLAQUE de forme cintrée en émail peint polychrome avec rehauts d'or représentant le Martyre de saint Barthélémy écorché vif; contre-émail invisible. Le saint est attaché à plat vente sur une table et tourne sa tête vers le bourreau détachant la peau de son bras droit tandis qu'un autre s'affaire à lui découper la cuisse; cinq autres bourreaux participent au supplice dont un juif assis au premier plan affutant les couteaux des écorcheurs; ciel étoilé et premier plan figurant une prairie. Cadre en bois mouluré et doré. Limoges, entourage du Pseudo-Monvaerni, vers 1500 A vue: Hauteur: 15,5 cm - Largeur: 10,5cm. (petite restauration à la partie supérieure). Cet émail est particulièrement remarquable à plusieurs titres. Son sujet semble en effet inédit dans la production des émaux peints de Limoges. La source gravée de la composition est également inhabituelle. Le peintre limougeaud s'est inspiré d'une estampe de Wenzel von Olmütz dont on situe l'activité en Moravie entre 1481 et 1497 (fig.a). Ce graveur a copié cette scène d'après un panneau du retable illustrant les martyres des apôtres que le peintre allemand Stefan Lochner réalisa en 1435 pour l'église Saint-Laurent de Cologne, à présent conservé au Städel Museum de Francfort (inv.821-832, fig.b). Il est ainsi intéressant de constater la circulation des estampes en cette fin du Moyen Age entre les villes européennes, parfois très éloignées les unes des autres. L'émailleur est resté assez fidèle à la gravure respectant la brutalité des attitudes et de certains fasciés ainsi que l'extravagance des couvre-chefs que Von Olmütz avait réinterprétés à sa manière. Il a rajouté cependant un septième bourreau à l'extrême gauche dont il a omis de faire figurer les jambes. Cette maladresse, ou plutôt ce manque de souci dans la vraisemblance, est un des caractères observés lors de la première période de la production de Limoges. D'autres similitudes peuvent être établies avec des oeuvres des années 150
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