RENÉ MAGRITTE (1898-1967)

Portrait du poète, 1963-1964 Gouache sur papier. Signée en haut à gauche. H_34,5 cm L_26 cm Provenance: Acquis auprès de l'artiste par l'actuel propriétaire. Bibliographie: - René magritte Catalogue raisonné par David Sylvester, Volume IV, reproduit sous le n°1543, p. 262. Publié par Fonds Mercator, Anvers, 1994 - Jour de France,numéro du 5 décembre 1972, edition belge, suppl, p. XIV reproduit en couleur. Ceci est un Magritte... la représentation des images mentales... Peintre de la métaphysique et du surréel, Magritte a traité les évidences avec un humour corrosif, façon de saper le fondement des choses et l'esprit de sérieux. Il s'est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. La peinture n'est jamais une représentation d'un objet réel, mais l'action de la pensée du peintre sur cet objet. Magritte réduisait la réalité à une pensée abstraite rendue en des formules que lui dictait son penchant pour le mystère: « je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l'enchantement nécessaire à la vie des idées ». « Magritte est un grand peintre, Magritte n'est pas un peintre », écrivait dès 1947 Scutenaire. L'honneur de l'image pour le Mot R. B. Comme un véritable logo, le grelot apparaît dès 1923 dans l'oeuvre de René Magritte Le gouffre argenté puis se répète dans le Double secret de 1927 et L'annonciation de 1930. Il peut-être parfois seul suspendu dans les airs comme c'est le cas dans le portrait du poète qui vous est présenté. Il peut prendre n'importe quelle dimension, c'est une forme constante, aux applicatons variées. Sa forme mystérieuse-sphère traversée par une fente-qui peut proposer éventuellement des connotations sexuelles, est un monde en soi qui s'adapte partout, se multiplie, se pose, vole comme la matrice d'un monde parallèle. Sa forme épurée