KIM TSCHANG YEUL (NÉ EN 1929)

Sans titre, Gouttes. Huile sur toile. Signée au dos. H_162 cm L_130 cm Provenance: Galerie Veranneman, Bruxelles. Kim Tschang-Yeul Il est considéré comme un artiste majeur en Corée, on le nomme « Maître » dans son pays natal. Aujourd'hui, il vit et travaille à Paris. Si cette oeuvre ancre un rapport d'évidence avec l'hyperréalisme, elle appartient également aux autres mouvements que sont l'art conceptuel - par le prisme tautologique -, l'art informel - par le tachisme -, mais également le dripping... par définition. Inhérente à la vie et au quotidien de tout homme, l'universalité de son sujet revêt un caractère particulier lorsque l'on sait que l'artiste vécut aux Etats-Unis durant les années soixante. Isolant ces gouttes sur la surface plane, il dissémine l'unique: démultipliées, morcelées, portraiturées, ces gouttes d'eau semblent être à Kim Tschang- Yeul ce que les Campbell's Soup sont à Andy Warhol... Excepté que celles-ci sont nées, une à une, de la main humaine: reflet du monde sensible. Kim Tschang-Yeul sollicite une réflexion sur le Tout et l'unique. A la manière d'Opalka qui, inlassablement, écrit sa suite de nombres, le travail de Kim Tschang-Yeul s'apparente à celui d'un moine copiste. Unifiant, d'un coup de pinceau, l'Orient et l'Occident quant au sujet et à la technique, cet artiste qui vécut l'horreur de la guerre de Corée (dont ses premières oeuvres étaient l'écho, notamment par ses traits violents qui balafraient la toile), au travers de ces larmes nous délivre un message sur l'indivisible.