[COLBERT]. [CORNEILLE]

Persée, tragedie representée par l'Académie royale de musique. Le dix-huitiéme avril 1682. Paris, Christophe Ballard, 1682. In-4 de 1 frontispice, (6) ff., 62 pp., (1) f. blanc: maroquin rouge, dos à nerfs orné de filets et fleurs de lys dorés, triple filet doré encadrant les plats avec fleurs de lys dorées dans les angles, armes dorées au centre, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées (reliure de l' époque). Édition originale. Adaptation de l'Andromède de Corneille pour l'opéra. Son auteur, Quinault, « en écrivant pour Lully le livret, a suivi presque pas à pas l'Andromède de Corneille, mais il a dû supprimer plusieurs pièces et abréger beaucoup son modèle, l'opéra devant être entièrement chanté. Il a introduit un personnage nouveau, Mérope, soeur de Cassiope, qui, rivale d'Andromède, finit par favoriser les desseins de Persée. Les apparitions célestes sont plus nombreuses encore dans la pièce de Quinault que dans la pièce de Corneille. L'opéra se termine, comme la tragédie, par une brillante apothéose » (Picot, Bibliographie cornélienne, nº 1147). Précieuse provenance: le volume en maroquin décoré du temps porte les armes de Jean-Baptiste Colbert. Ce fut sous son ministère que furent donnés en 1675 et 1682 les représentations d'opéras français les plus somptueux à la Cour du Roi-Soleil. Le feuillet de privilège fait défaut. Traces d'usure à la reliure