Benjamin PÉRET.

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Benjamin PÉRET.
[La Brebis galante.] Sans lieu ni date [vers 1924]. Manuscrit autographe signé de 28 pages montées sur onglets et reliées dans un volume in-4 : vélin blanc à la Bradel (reliure vers 1950). Précieux manuscrit autographe, complet. Rédigé sur des feuilles de formats divers - la plupart grand in-4 - dont plusieurs au verso de papiers à en-têtes de cafés, restaurants et brasseries parisiens - Café Dupont, La Rotonde, Excelsior, Café Rougemont - le manuscrit est complet : il n'a pas été rédigé en continu, mais à des dates diverses. Présentant plusieurs dizaines de corrections, il offre des variantes avec le texte imprimé, variantes stylistiques principalement qui n'altèrent pas le sens. On relève le premier vers du poème de la fin : "Hirondelle hirondelle de mes couilles", qui devint "de mes rouilles" dans la version imprimée - sans doute par crainte de la censure et en manière de clin d'oeil aux Rouilles encagées. OEuvre phare du Surréalisme, La Brebis galante a paru par bribes mais ne fut éditée intégralement en volume qu'en 1949, illustrée par Max Ernst. Envoi autographe signé en pied du premier feuillet : A Monsieur Yves Breton Pour essayer de fortifier & d'accroître son goût du surréalisme. En toute sympathie Benjamin Péret 16 nov. 1950 Notaire d'Avignon, Yves Breton fut un collectionneur important des écrivains surréalistes et de la poésie du XXe siècle, notamment de René Char. Sa bibliothèque a été dispersée en 1954. Au début, sur un feuillet à en-tête "Solution surréaliste" de la Galerie Nina Dausset, La Dragonne, André Breton a noté : La Brebis galante ? Un vrai manuscrit surréaliste : GRAND CRU 1924. L' écriture automatique dans ses plus belles poses d' écolière (voir La Révolution surréaliste nº 9-10) Ici c'est la plume (de martin-pêcheur) qui guide la main André Breton novembre 1950 A Monsieur Yves Breton en toute sympathie AB Le double envoi, de l'auteur du manuscrit et du chef de fi le du mouvement surréaliste, souligne la complémentarité des deux écrivains. Comme le remarque Claude Courtot : "Breton et Péret comblent un manque réciproque. A partir d'une identité de vues intellectuelles et affectives, sur un même terrain, chacun développe des éléments particuliers pour former un fruit commun, complet, parfait." Membre fondateur du Surréalisme, Benjamin Péret (1899-1959) fut celui qui n'en a jamais trahi l'esprit : sa correspondance avec André Breton, émaillée d'attaques virulentes envers les anciens compagnons, illustre sa fi délité sans faille. "Un vrai manuscrit surréaliste : Grand Cru 1924" (André Breton)
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