87 lettres autographes de Victor Segalen... - Lot 169 - Pierre Bergé & Associés

Lot 169
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87 lettres autographes de Victor Segalen... - Lot 169 - Pierre Bergé & Associés
87 lettres autographes de Victor Segalen : sa jeunesse, la Polynésie et Paul Gauguin. SEGALEN (Victor). Important ensemble d’environ 87 lettres, cartes et billets autographes, signés et adressés à Émile Mignard, datés du 14 octobre 1895 au 19 février 1905, et envoyés de Brest, Bordeaux, Toulon, San Francisco, Tahiti, Port-Said, Colombo… In-8, maroquin bleu moderne, dos lisse passé, étui bordé (Raymonde Moretti). - environ 76 lettres montées sur onglet (la plupart sur plusieurs pages, certaines sur papier bleu et sur papier bois ; des enveloppes conservées ; quelques lettres restaurées). - 7 cartes postales (une découpée) - et 4 billets contrecollés sur papier fort. Précieuse correspondance des années de formation du jeune Victor Segalen à l’un de ses amis les plus chers, Émile Mignard : de leur Bretagne commune à la découverte de la Polynésie et de l'œuvre de Paul Gauguin. Ce volume renferme toutes les lettres que Segalen adressa à son ami du collège jésuite Notre-Dame-de-Bon-Secours à Brest, qu’il appelle “Mon cher petit”, “Mon cher petit frère”, et au mariage duquel il rencontrera sa future femme Yvonne Hébert. Dans cette correspondance régulière, Segalen partage sa passion pour la musique, pour la littérature contemporaine, ses attentes, ses épisodes dépressifs, ses voyages, son séjour en Polynésie, son incroyable rencontre avec l'œuvre de Paul Gauguin et son retour en France en février 1905…. En 1909, Segalen adressera une lettre de rupture à Mignard, rupture qui reste inexpliquée. Ce précieux volume appartint au professeur Henry Bouillier, l’un des spécialistes de Victor Segalen, auquel il consacra une thèse en 1961 alors que ce poète était encore méconnu. Henry Bouillier, dans sa Bibliographie, Victor Segalen, Correspondance T.I (1893-1912) [Fayard, 2004] souligne le caractère affranchi de ces lettres, par rapport à celles adressées à sa famille : “Il est normal que cette correspondance soit beaucoup plus libre, voire cynique, sur le plan sexuel et sentimental, à l’égard de leurs petites amies souvent communes, ainsi que de ses aventures féminines à Tahiti”. “À cette époque [la deuxième période, à partir de 1900], en tout cas, Mignard est, avec ses parents, son interlocuteur favori. Le contenu de ces lettres diffère évidemment par le sujet et le ton. Elles se complètent merveilleusement. À Mignard vont les confidences grivoises, les récits d’aventure faciles avec des Tahitiennes exquises ; à ses parents, les récits de campagne et les travaux médicaux”. La majeure partie des lettres autographes de Victor Segalen se trouve à la Bibliothèque nationale de France. Ce volume est donc l’un des plus importants ensembles encore en mains privées. Victor Segalen fut envoyé à Rennes puis à l'École de Santé Navale de Bordeaux faire ses études médicales, en 1898. Sa vie musicale reste néanmoins au premier plan un certain temps : " ... au lieu de commencer par l’orchestration complète, je vais d’abord composer la réduction pour piano et chant, de sorte que cela ira beaucoup plus vite. Je travaille avec ardeur mon divin Lohengrin... " Lettre du 10/11/97. Sa première dépression, après une rupture sentimentale (avec Marie Gailhac), est un mal terrible, qu’il décrit avec douleur : " Que d'autres aient été imprudents peu m'importe ; elle est venue un jour à moi, elle s'en écarte maintenant, me laissant meurtri mais non désorienté, ayant pris un peu de moi, de ce que je pouvais avoir de meilleur, mais me laissant en plan un immense souvenir : huit mois d'équilibre moral, et l'image d'une figure de rêve, autour de laquelle se groupaient de profondes émotions de toutes sortes … n'est-ce rien, cela ? [...] Et je m'étonne moins, malgré deux jours de dépressions comme je ne m'en croyais pas capable, de ne pas me sentir inerte malgré cette terrible secousse. " Lettre du 27/09/99. En avril 1900, Victor Segalen parcourt la Bretagne et en retient des images magiques : " Nous avons roulé sans incidents jusqu'à la Forêt, où s'exhibe encore, tout décharné, à demi enseveli en un linceul de terre et d'herbe, le château de Joyeuse-Garde… Lancelot, peut-être Tristan et Yseult… ". Lettre du 17/4/1900 Ses premiers écrits : “Lors, Rémy de Gourmont m’avait gardé mon article. Pour quelque Revue de famille, benoîte et tiède, pensais-je. Non pas. Pour le Mercure lui-même un peu toujours le Parnasse de mes désirs littéraires... J’aurais voulu pleurer en descendant les escaliers et j’ai marché longtemps. Je paraîtrai au n° de Janvier ou de Février... " Lettre du 22/11/1901 Les États-Unis : " Chicago - Le summum déplorable de l’américaniste bourgeonnante aiguë. Suppose une masse de grès ayant cristallisé suivant le système cub
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