ROUSSEL, Raymond.

Lot 1594
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ROUSSEL, Raymond.
Nouvelles Impressions d'Afrique. Ouvrage orné de cinquante-neuf dessins de H.-A. Zo. Paris, Alphonse Lemerre, 1932. In-12 [192 x 141] de (2) ff., 313 pp., (3) ff. le dernier blanc : broché, couverture rempliée, sous étui-boîte à fenêtre de plexi laissant apparaître une peinture composée par A. Goy, représentant un ovale doré dans lequel a été dessiné une composition en bleu. Édition originale : elle est illustrée de 59 compositions en noir à pleine page de Henri-Achille Zo (1873-1933). Exemplaire sur japon, offert par l'auteur à Jean Cocteau, portant ce bel envoi autographe signé : page 311 // « Formant une innombrable file, // Des ouvriers forts et nouveaux // Sortent des faubourgs de la ville // Pour continuer les travaux. » // Très amicalement écrit pour // Jean Cocteau par son grand // admirateur reconnaissant. // Raymond Roussel // Octobre 1932 Les vers que l'auteur cite sont extraits du poème L'Âme de Victor Hugo. L'inclassable écrivain milliardaire n'a pas connu la gloire universelle escomptée. Néanmoins, il fut remarqué par les surréalistes et surtout il obtint une manière de consécration grâce à Jean Cocteau qui, une fois de plus, avait déployé ses antennes pour révéler le génie incompris dans les pages de la NRF, en 1933. En effet, quelques mois après l'envoi, Jean Cocteau publia un très bel article sur les Nouvelles Impressions d'Afrique, article repris dans Monstres sacrés : “Raymond Roussel fait penser à cette abeille architecte, la seule dans la ruche si je ne m'abuse, qui, d'un coup d'oeil, calcule l'édification à l'envers d'une cathédrale quatre fois plus haute que ne le serait la tour Eiffel par rapport à l'homme. Impressions d'Afrique, le miel en est délectable, mais qu'il semble peu de chose, une fois le livre lu, lorsque nous apparaissent toutes les nervures et toutes les alvéoles, la géométrie exquise et terrible du tout ? [...] Son dernier livre déconcerte à force de pureté profonde. Je parle de cette pureté d'âme qui ne décide pas le choix d'un illustrateur, à côté duquel tout autre semblerait artiste, par goût suprême, par raffinement subtil, mais parce qu'elle le goûte et le trouve bon. Pour laisser illustrer les Nouvelles Impressions de la sorte il faut être soit un maître de finesse, soit un loustic, soit l'esprit pur.” La rencontre des deux poètes opiomanes remonte à 1928, à l'occasion d'une cure de désintoxication dans une clinique luxueuse de Saint-Cloud. Très bel exemplaire tel que paru.
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