Léon BLOY (1846 – 1917)

Lot 76
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Léon BLOY (1846 – 1917)
Le Révélateur du globe. Christophe Colomb et sa béatification future. Préface de J. Barbey d'Aurevilly. Paris, A. Sauton, 1884. In-8 de (5) ff. (dont l'erratum et un f. blanc), X, 374 pp., (1) f. (table), 18 pp. (catalogue de l'éditeur), (1) f. (blanc), demi-maroquin bordeaux avec coins, dos à nerfs avec titre et date en lettres dorées, couverture ornée sur papier parcheminé et dos conservés (Huser). Edition originale du premier ouvrage publié par Léon Bloy, préfacé par Barbey d'Aurevilly. Il n'a pas été tiré de grands papiers. La couverture, tirée en rouge et noir sur papier parcheminé, a été dessinée par Léon Bloy. Précieux et émouvant exemplaire d'Auguste Villiers de l'Isle- Adam, portant sur le feuillet d'erratum, ici relié en tête, cet envoi autographe : « A mon ami Villiers de l'Isle Adam en souvenir de notre Virginité perdue Léon Bloy ». A partir de 1884, Bloy se lia d'amitié avec Villiers et Huysmans, avec qui il formera, comme l'écrit Maurice Bardèche (Léon Bloy, 1989), « un trio d'éclopés », se soutenant et partageant la même misère, la même ambition, les mêmes révoltes, une haine commune de la littérature officielle et du naturalisme. L'un se trouve alors au début de sa carrière, les deux autres à un tournant significatif (Villiers vient de publier les Contes cruels et Huysmans donnera A rebours cette même année), d'où peut-être ce sentiment de virginité perdue. Bloy se brouillera par la suite avec ses compagnons de bohême et Villiers mourra le 19 aout 1889 sans l'avoir revu. A ce sujet - comme sur bien d'autres - Bloy criera toute sa vie au complot, reprochant à Mallarmé et à Huysmans, qui se relayaient auprès de Villiers, de l'avoir écarté au prétexte qu'il désapprouvait le mariage in articulo mortis de ce dernier avec la compagne de ses dernières années, Marie Dantine. Resté cependant, toujours admiratif de son vieil ami, il publiera en 1906 La Résurrection de Villiers de l'Isle-Adam, brochure destinée à financer un monument élevé à sa mémoire. Joints, montés en tête : - Le billet autographe de remerciement pour cet envoi, très élogieux, adressé par Villiers à Léon Bloy, une page in-12, daté du 26 avril 1884 : « Je suis ébloui, ému jusqu'à l'âme, pénétré d'admiration... Je vous dirai tout ce que le Christophe Colomb m'a fait de bien et redonné d'humilité, ce dont j'avais soif. Quel livre ! ». En tête du billet, Léon Bloy a inscrit de sa main : Le Révélateur du Globe édité en 1884. - un feuillet de notes autographes de Barbey d'Aurevilly, en vue d'un article consacré au Révélateur du Globe, article paru dans le Constitutionnel du 18/02/1884.
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