Léon BLOY (1846 – 1917)

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Léon BLOY (1846 – 1917)
Le sang du pauvre. Paris, Félix Juven, s.d. (1909). In-18 de (2) ff., 268 pp., maroquin janséniste rouge, dos à nerfs portant le titre et la date en lettres dorées, roulette intérieure, tranches dorées sur témoins, couverture et dos conservés, étui (Semet et Plumelle). Edition originale. Un des 12 exemplaires numérotés sur Hollande (n° 8), second papier après deux Japon, enrichi, sur le faux-titre, de ce superbe envoi autographe : Journaliste, comme sa future femme Valentine Mas (voir numéros 93 et 104), le jeune André Dupont se présente à Bloy, qu'il admire inconditionnellement, à la fin de 1904. Leur amitié, malgré la différence d'âge, durera autant qu'eux. Dupont sera tué à Douaumont à 31 ans en mars 1916 et Bloy, qui devait disparaître vingt mois plus tard, « ne s'est jamais consolé d'avoir perdu cette tendresse filiale » (Préface à A son ami André Dupont. Lettres de 1904 à 1916. Paris, Astruc, 1952). Le sang du pauvre, c'est l'argent... (Léon Bloy). « La plus belle, la plus émouvante des oeuvres de Léon Bloy [...] Suite et application de la doctrine révélée dans le Salut par les Juifs, le Sang du pauvre transpose le crime matérialiste de l'exploitation de l'homme par l'homme en un crime spirituel infiniment plus grave, l'idolâtrie d'un simulacre qui aboutit à un blasphème contre Dieu » (M. Bardèche. Léon Bloy). Superbe exemplaire, finement relié. De la bibliothèque André Chauveau, avec ex-libris.
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