François de CHATEAUBRIAND

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François de CHATEAUBRIAND
Lettre autographe, Vérone 19 novembre 1822, à la duchesse de Duras; 4 pages in-8. Intéressante lettre sur l'éventualité d'une guerre avec l'Espagne. «C'est bien dommage que votre tête ne soit pas aussi parfaite que votre coeur. Vous ne tomberiez pas dans ces frayeurs éternelles; vous ne verriez pas tout perdu, parce qu'on peut avoir la paix ou la guerre: l'un et l'autre systême peuvent avoir des avantages et des inconvéniens qu'il est permis aux hommes d'état de peser. Et si des hostilités, d'ailleurs peu dangereuses avec l'Espagne, si une guerre qu'elle nous forceroit à soutenir, devoient avoir pour résultat de nous faire reprendre notre rang militaire en Europe et de faire oublier la cocarde tricolore, il ne faudroit pas trop nous plaindre! D'ailleurs tout est encore éventuel. Vous dites que les révolutionnaires triomphent à la pensée de la guerre? J'en doute, et il me suffit de lire les lamentations du Constitutionnel. Les fonds sont tombés? Ils se relèveront. Enfin c'est un moment de crise; il faut savoir le passer, ne pas crier comme si tout étoit désespéré, ne pas tout abandonner, jeter le manche après la coignée, et perdre la tête à la première difficulté qu'on rencontre sur sa route. J'ai meilleure opinion de Villèle: s'il se décide à la paix, il saura la maintenir; s'il croit devoir faire la guerre, il la conduira de sorte à s'assurer un triomphe: nous en finirons avec le jacobinisme; les Espagnols seront libres sous une bonne constitution, et nous aurons une armée sous la cocarde blanche. Calmez-vous donc. [...] Mes affaires à moi vont mieux ici et, comme je l'espérois, mes actions commencent à hausser. [...] Pozzo part en même temps que Mathieu. C'est un furieux ultra»... (CG IV 1896)
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