François de CHATEAUBRIAND

3 Lettres autographes, [mai 1825], à la duchesse de Duras; 1 page in-8 avec adresse et cachet cire rouge aux armes, 1 page et quart in-4 (salissures), et 2 pages et demie in-8. Trois Lettres inédites sur son voyage à Reims pour le sacre de Charles X (29 mai 1825). «J'irai vous voir à une heure. Je veux être à la Chambre, parce que Villèle répondra. Le Discours m'a paru réussir; je vous dirai des choses singulières de tous les partis. [...] Voilà le sacre». Soissons mardi 24. «J'espère que vous m'aurez écrit un mot à Rheims, pour me donner de vos nouvelles; j'espère aussi que vous êtes dans votre forêt: je viens d'en traverser une bien belle. Je désire bien qu'il y ait plus de foule à Rheims que sur la route; je ne rencontre personne. Je vais aller visiter ici ce qui reste de la première race. Si je trouve quelque morceau du vase de Soissons, je vous l'enverrai»... Rheims vendredi 27. «Je reçois votre petit mot aigre, apporté par M. de Talleyrand. [...] Je ne vous dis pas que votre santé soit bonne; je vous dis seulement que vous me survivrez [de] longues années et que vous n'avez pas toutes les maladies que vous croyez avoir. Je ne dis pas non plus que je ne veux rien; je dis que je n'attends rien - ce qui est toute autre chose, et ce qui auroit pu vous épargner les précautions que vous prenez contre mes espérances. Vous vous trompez encore sur mon ennui. Je ne me suis point ennuyé. J'ai étudié Rheims c'està- dire l'histoire, et j'ai beaucoup écrit: il m'est venu mille choses. Certainement je voudrois bien être cardinal, mais ne l'est pas qui veut. Allons vous vous êtes trompée cette fois sur tous les points, mais vous avez si souvent raison, qu'il vous est bien permis d'avoir tort une fois». Il partira mardi et sera à Paris vendredi