LAMARTINE (Alphonse de)

Notes. Liberté de commerce. Raport [sic] Ducos. Sans lieu ni date [avril 1836]. Manuscrit autographe signé Lamartine: 11 pp. in-4, percaline fauve à la Bradel, étui. Précieux manuscrit de l'intervention de Lamartine à la tribune de l'Assemblée nationale le 14 avril 1836, dans lequel il pourfend le protectionnisme et milite pour l'ouverture au libre échange. Le texte est destiné à "M. le rédacteur de la Gazette de France". À cette époque député de Bergues (Nord), Lamartine siège dans les rangs de l'opposition légitimiste. Se faisant l'avocat du monde paysan et agricole, il signe une véritable diatribe contre le protectionnisme et les monopoles privés que celui-ci génère. En réclamant l'ouverture au libre échange afin d'obtenir "la justice et l'égalité pour toutes les industries agricoles", il entend ainsi préserver le peuple des atteintes fomentées par la coalition des banquiers et des hommes d'affaires qui règnent à la Chambre. Le manuscrit diffère sensiblement du texte définitif prononcé par Lamartine. Un héritier de la Révolution: On nous appelle des fanatiques de théorie, des perturbateurs, des révolutionnaires. Eh bien oui, nous acceptons ces titres: Nous sommes des fanatiques de Vérité et de moderation, des perturbateurs de monopoles, des révolutionnaires de législations arrierées. Voir l'oeuvre que nos peres de 89 ont glorieusement tentés et accomplie dans lordre moral; la Réforme politique; nous avons la volonté, nous avons le courage, nous avons la persévérance de l'accomplir dans l'ordre matériel; la Revolution n'est pas faite! (...) il faut qu'elle soit une rénovation des systemes sociaux, et qu'après avoir introduit la liberté dans les institutions (...), elle renverse enfin les féodalités industrielles, les monopoles, les protections arbitraires, et introduise l' égalité dans les choses. Un avocat du peuple contre les puissants: Plaçons nous dans le point de vue de l' intéret des masses. C'est de la, et de la seulement que nous verrons clair entre tant d