CONSTANT (Benjamin)

Lot 233
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Estimation :
200 - 300 EUR
CONSTANT (Benjamin)
Lettre à M. Odillon-Barrot, avocat en la cour de Cassation, sur l'affaire de Wilfrid Regnault, condamné à mort. Paris, Plancher, Delaunay, 1818. Relié avec, du même: 2me lettre à M. Odillon-Barrot, avocat en la cour de Cassation, sur le procès l'affaire de Wilfrid Regnault, condamné à mort. Paris, Bechet, Plancher, Delaunay, 1818. 2 ouvrages en un volume in-8, cartonnage de papier marbré à la Bradel, étiquette de titre sur le premier plat, tranches jaspées (reliure moderne). Éditions originales. L'illustration comprend un plan du village d'Anfreville replié à la fin de la seconde lettre. L'affaire Calas de Benjamin Constant. Condamné à mort par un jury normand pour assassinat, Wilfrid Regnault était visiblement innocent et l'instruction truffée de vices de procédure dénoncés par son avocat, Odilon Barrot. Comme Voltaire au siècle précédent en faveur de Calas, Benjamin Constant prit fait et cause pour Regnault: il s'attaqua principalement au marquis de Blosseville, l'accusateur central: ultra pure souche, ce dernier avait fondé son réquisitoire sur une calomnie selon laquelle Regnault était un ancien septembriseur de 1792. Constant mena sa propre enquête, confronta les témoignages, fit dresser un plan du village, répertoria les incohérences et les contradictions des témoignages, et lança une campagne de presse en faveur de Regnault, dont il estimait qu'il avait été condamné à mort parce que républicain. A la suite de la publication des deux Lettres à Odilon Barrot, la peine fut commuée, marquant une défaite pour le parti ultra. "En dénonçant la collusion souvent scandaleuse entre politique et justice, Constant ouvrait le débat en faveur de la totale indépendance de la magistrature" (Yvert, Politique libérale, nº 21). Bel exemplaire portant un ex-dono autographe sur le premier titre: De la part de l'auteur.
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