GIOACCHINO GIUSEPPE SERANGELI (ROME 1768 - TURIN 1852)

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GIOACCHINO GIUSEPPE SERANGELI (ROME 1768 - TURIN 1852)
Venus et Cupidon Toile d'origine. H_82 cm L_65 cm Nous remercions le professeur Ferdinando Mazzocca d'avoir confirmé l'attribution de ce tableau à Serangeli, après un examen sur la base d'une photographie.Italien de naissance mais français d'adoption, Serangeli est un des exemples de la parfaite intégration artistique et sociale d'un artiste étranger en France. A partir de 1790, c'est à dire très peu de temps seulement après la Révolution, le peintre romain s'établit à Paris, où David avait son atelier, centre d'art le plus dynamique et novateur dans l'Europe de cette période. Trois ans après, en 1793, Serangeli est introduit dans cet atelier, devenant un des élèves intimes de David, et un interprète de qualité de son style moderne. Cela est revelé par la présence de son nom dans une liste d'élèves les plus distingués, tels que Antoine-Jean Gros et François-Xavier Fabre, tout comme par des commandes qu'il reçut de la part du Ministre des Arts de Napoléon, Dominique-Vivant Denon, pour la réalisation de tableaux commémorant des événements napoléoniens. Sous la responsabilité de David, Serangeli avait aussi exécuté plusieurs tableaux pour les cérémonies révolutionnaires, tout comme aussi des tableaux de chevalet pour des commanditaires privés. A coté des portraits, qu'il exposa constamment aux Salons, il réalisa aussi des peintures d'histoire ou de mythologie, comme celle ici présentée. Enveloppés dans des nuages épais et sombre, Venus et son fils Cupidon sont tendrement enlacés. En apparence, la jolie scène dégage un sentiment d'affection filiale, mais à bien regarder certains détails, on pourrait y déceler un autre niveau de lecture, plus intriguant. Exhibant en manière provoquante l'un de ses seins, Vénus apparait en effet plus intéressée à enlever les flèches de Cupidon de son carquois, tandis que le fils, serrant fortement son arc, semble craindre quelque mauvaise surprise de la part de sa mère. On peut donc imaginer ce tableau comme une allégorie de l'illusion de
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