HENRI III, roi de France.

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HENRI III, roi de France.
Lettre à Achille de Harlay. Paris, le 22 mai 1576. Lettre signée Henry, contresignée par Brulart, 1 page in-folio, adresse au verso, sceau sous papier. TRÈS INTÉRESSANTE LETTRE CONCERNANT LE PAIEMENT ET LE RETOUR DANS LEUR PAYS DES REÎTRES DU COMTE PALATIN JEAN CASIMIR, APRÈS LA SIGNATURE DE L'ÉDIT DE PACIFICATION DE BEAULIEU. Mettant fin à la cinquième guerre de religion, la signature de la paix à Étigny le 6 mai 1576, entre Catherine de Médicis et son fils François d'Alençon, avait été confirmée le lendemain par l'édit royal de Beaulieu (près de Loches). Il était favorable aux protestants, qui obtenaient huit places de sûretés, une liberté de culte totale, sauf à Paris et à la Cour, et la réhabilitation des victimes de la Saint-Barthélemy. Le comte palatin Jean Casimir (1543-1592) avait mené, début 1576, aux protestants et aux autres "Malcontents", dont François d'Alençon, frère du roi, une armée de quatre mille reîtres qui avaient pillé la Bourgogne. Il fallait maintenant les renvoyer chez eux et les dédommager. C'est ce que veut faire Henri III, qui charge dans cette lettre Achille de Harlay (1536-1616), premier président au Parlement de Paris, de payer ces soldats et de veiller à ce que leur retour se passe sans encombre. "Pour autoriser davantaige la Charge que vous a donnée la Royne madame ma mère pour conduire les reistres de mon cousin le duc Cazimir [il venait d'être fait duc d'Etampes 4 jours auparavant], je vous envoiye ung pouvoir affin que vous ayez moyen de vous faire mieux respecter et accomoder lesdits reistres avec tout le contantement quil vous sera possible. Si bien qu'ils n'ayent aucune occasion de mal faire a mon peuple et user de bruslement et autres mauvais actes quilz commectent quand ilz sont entierement despourveuz de ce quil leur faict besesoing...". En fait l'argent se fit attendre et Harlay ne devait pas bien connaître l'art d'"accommoder les reistres" : ils ravagèrent à nouveau la Bourgogne sur le chemin de retour.
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