SAVOIE (Emmanuel-Philibert, duc de).

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SAVOIE (Emmanuel-Philibert, duc de).
Lettre à François de Lorraine, duc de Guise. Du camp lez Anthie [dans le Nord], le 21 septembre 1558. Lettre signée Vostre bon cousin E. Philibert, 1 page in-folio, adresse au verso, trace de cachet. INTÉRESSANTE LETTRE ADRESSÉE PAR LE CHEF DES ARMÉES ESPAGNOLES AU CHEF DE L'ARMÉE DU ROI DE FRANCE, AU DÉBUT DES NÉGOCIATIONS QUI ALLAIENT ABOUTIR AU TRAITÉ DU CATEAU-CAMBRÉSIS (AVRIL 1559). Emmanuel-Philibert, duc de Savoie (1518-1580), dit "Teste de Fer" ou le prince "aux Cent Yeux", s'était mis au service de Charles-Quint en 1548, pour récupérer ses terres de Savoie et de Piémont annexées par les Français. A la tête des troupes espagnoles, il avait infligé une sévère défaite au connétable de Montmorency à Saint-Quentin, en août 1557. Il s'adresse ici à son homologue et cousin, François de Lorraine, duc de Guise (1519-1563), qui dirige les forces françaises, après avoir brillamment défendu Metz en 1552-1553 et surtout repris Calais aux Anglais en janvier 1558. Les deux armées se confrontaient alors dans les Flandres, mais des pourparlers de paix se sont ouverts à l'automne 1558 entre Philippe II et les émissaires du roi de France Henri II : le connétable Anne de Montmorency et le maréchal Jacques d'Albon de Saint-André, prisonniers depuis la bataille de Saint-Quentin. "Par les dernières lettres que le Roy [Philippe II] receut de ses commissaires estans à Lille, conférant avec les connestable [Anne de Montmorency] et mareschal St André (...)" il s'agit de faire passer leurs lettres au Roi de France "pour les faire passer oultre celle part [à travers les lignes]" comme ce fut fait pour un message du roi de France qui leur a été envoyé avec un sauf-conduit. Le duc de Savoie rappelle que récemment un paquet envoyé de son côté a eu beaucoup de difficulté à parvenir au roi de France. La lettre est tournée avec beaucoup d'urbanité et de civilité, entre cousins : ces chefs d'armées ennemis étaient très souvent apparentés. "Et sur ce, Monsieur mon cousin, je prye le Créateur
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