GOULDEN (J.)

Salonique. La Macédoine. L'Athos. Paris, Les Auteurs, 1922, in-folio, maroquin taupe, sertie dans le premier plat, une grande plaque émaillée, encadrée dans sa partie supérieure et inférieure d'une double bande de maroquin émeraude et noir traversant le dos et le second plat, dos lisse muet, bordure intérieure de maroquin taupe mosaïquée d'un listel de maroquin noir, doublure et gardes de daim vert, couverture et dos, tranches dorées sur témoins, chemise et étui gainés de box noir (Noulhac, Rel. 1929 - Madeleine Noulhac Del.). Suite de 45 bois gravés de F.-L. Schmied (1873-1941) d'après les huiles réalisées en Macédoine par Jean Goulden (1878-1946), qui en finança le tirage. Au lendemain du tragique épisode des Dardanelles, Jean Goulden, blessé, est envoyé en convalescence à Salonique, puis au monastère de Quarante Mystères, au mont Athos, où il retrouve le goût de la peinture et découvre la géographie des paysages, la violence des couleurs, les harmonies heurtées, les alliances opulentes, et l'art des émaux. Les monastères du mont Athos recelaient des peintures, des incunables, des manuscrits, et surtout des émaux byzantins dont Goulden tenta de découvrir la technique. Il les étudia, les croqua et prit de nombreuses notes. Il rapporta de son séjour non seulement une série d'huiles mais aussi cette pratique de l'art de l'émail qu'il utilisa sur toutes sortes d'objets : plaque ou bande pour reliure, encrier, coupe-papier, pendule, coffret, bijoux, flambeau... Les noms de Goulden et de Schmied, mêlés à ceux de Jouve et de Dunand, sont indissociables de l'Art déco. Préface de Gustave Schlumberger. Tirage : 70 exemplaires (n° 66), tous sur japon, numérotés 1 à 70, dont les cinq premiers avec suite des bois « de traits » sur chine et 7 exemplaires de collaborateurs numérotés I à VII. L'une des deux plaques en émail de Jean Goulden destinées à la reliure d'un exemplaire de Salonique, La Macédoine. L'Athos. Répertoriée par Bernard Goulden, elle est datée 1927 et porte le n