BOURDALOUE.

Oraison funèbre de très-haut et très-puissant prince Louis de Bourbon prince de Condé, premier prince du sang (...). Paris, Estienne Michallet, 1687. In-4 de (1) f. de titre, 82 pp., la dernière non chiffrée, maroquin noir janséniste, dos à nerfs, coupes filetées or, dentelle intérieure, tranches dorées (Huser). Édition originale (Tchermezine II, p. 94). « Je suis charmée et transportée de l'oraison funèbre de Monsieur le Prince faite par le P. Bourdaloue. (...) De vous dire de quels traits tout cela était orné, il est impossible, et je gâte même cette pièce par la grossièreté dont je la croque. C'est comme si un barbouilleur voulait toucher à un tableau de Raphaël » (Mme de Sévigné, Lettre à Bussy Rabutin, 25 avril 1687). On a relié en tête une lettre autographe signée du père Bourdaloue (Paris, le 15 juillet ; 2 pages ½ in-8). L'ecclésiastique s'adresse à un confrère qui l'avait convié à présider à la fête de dédicace de sa cathédrale ; mais des obligations empêchent Bourdaloue d'accepter. « Bien loin Monseigneur que je crusse me rabaisser en allant prescher la feste de vostre dedicace, je considererois ceste occasion comme l'une des plus avantageuses et mesme, selon l'homme, des plus agreables que mon ministere me puisse fournir (...) ». Bel exemplaire.