HUGO (Victor).

La Fin de Satan. Édition du cinquantenaire. Cinquante eaux-fortes originales de Émile Bernard. Paris, le Livre contemporain, 1935. Grand et fort in-folio, maroquin noir, dos à quatre doubles nerfs, plats en relief avec titre en lettres de maroquin rouge mosaïqué sur le premier, tranches dorées sur témoins, doublures de maroquin rouge, gardes de soie noire, couvertures conservées, étui en demi-maroquin à bandes avec fermoirs (G. Cretté). Édition monumentale illustrée d'eaux-fortes originales d'Émile Bernard. Elle a été commanditée par Louis Barthou. Tirage unique à 120 exemplaires sur vélin d'Arches, celui-ci (n° 87) pour Albert Natural. Exemplaire enrichi d'une suite des eaux-fortes en premier état, tirées sur Japon, toutes signées par le peintre (Suite tirée à 5 exemplaires seulement selon D. Morane, Cat. de l'oeuvre gravé, n° 102). Envoi autographe signé du peintre Émile Bernard à Albert Natural, daté du 13 février 1936. Exemplaire unique, enrichi de 15 dessins originaux d'Émile Bernard ; onze reliés en vis-à-vis des gravures et offrant parfois d'importantes variantes, trois dessins inédits et un grand portrait de Victor Hugo qui a servi à illustrer le menu pour le lancement de l'ouvrage, que l'on trouve aussi joint (D. Morane, Cat. de l'oeuvre gravé, n° 94 : « Eau-forte et aquatinte ; tirage approximativement à 80 épreuves. ») On a relié à la fin quatre grandes lettres autographes signées d'Émile Bernard à Albert Natural. Il y est question de La Fin de Satan pour l'édition duquel le peintre le sollicite. Dans la dernière lettre, Émile Bernard annonce la fin de l'ouvrage, félicite Albert Natural pour la reliure qu'il a fait exécuter et lui propose d'être le commanditaire du Paradis perdu de Milton. (voir n° 407 du catalogue). Il évoque, au passage, les difficultés rencontrées par la gravure de ses compositions et sa déception face à certaines : « C'est que le vrai livre illustré n'est pas celui qu'on tire à cent trente exemplaires, mais celui qui n'en a qu'un seul