BAUDELAIRE, Charles

Lot 380
Aller au lot
Estimation :
8000 - 12000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 9 775EUR
BAUDELAIRE, Charles
Salon de 1845. Paris, Jules Labitte, 1845. In-12 (183 x 115 mm) de 72 pp.: demi-chagrin tête de nègre, dos à nerfs, couvertures jaunes imprimées conservées (Dupré). Édition originale, tirée à 500 exemplaires. Elle a été publiée sous le nom de Baudelaire Dufaÿs: celui du père accolé à celui de la mère. Selon son ami Champfleury, l'auteur se serait acharné à détruire tous les exemplaires qui subsistaient, “sans doute par crainte de certains rapports d'idées avec Heine et Stendhal”. La publication ne reçut aucun écho. En quête de la “Modernité”. Dans les pas de Diderot, de Stendhal et de Théophile Gautier, Baudelaire (1821-1867) exprime ses idées sur l'art à l'occasion des Salons qui se tenaient alors au Louvre. Parmi les cent deux artistes cités, son grand homme est Delacroix, alors très discuté: “Il n'est pas encore de l'Académie, mais il en fait partie moralement.” “Le Salon de 1845 est composé, matériellement, comme tous les Salons d'alors, c'est-à-dire qu'il étudie, en les classant par genres, tous les tableaux exposés; mais sa nouveauté vient de ce qu'il est écrit pour faire l'éloge de Delacroix d'une part, et d'autre part pour chercher quel pourra être le peintre susceptible de mieux exprimer l'époque, le peintre de la Modernité” (Bibliothèque nationale, Charles Baudelaire, 1957, p. 23). Exemplaire agréablement relié vers 1880, complet des couvertures. Au second plat de la couverture, Baudelaire annonce, comme étant “sous presse: De la peinture moderne”, et “pour paraître prochainement: De la caricature et David, Guérin et Girodet.” Aucun ouvrage ne sera publié sous ces titres. Pichois, Dictionnaire Baudelaire, pp. 427-428.- Clouzot, p. 43: “Très rare et très recherché.”
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue