Laforgue (Jules)

Les Complaintes. Paris, [Léon Epinette pour] Léon Vanier 1885. In-12 de 145 pp., (1) f. pour l'achevé d'imprimer: veau tabac orné d'un cuir repoussé en couleurs figurant une procession d'insectes et des fleurs, doublures et gardes de percale dorée et décorée en couleurs, non rogné, tête dorée, couvertures conservées (reliure de l' époque). Édition originale, tirée à 511 exemplaires aux frais de l'auteur (pas de tirage de luxe). Elle a été imprimée par Léon Epinette - en littérature Léo Trézenik, ancien zutiste et hydropathe. Premier recueil poétique de Jules Laforgue (1860-1887). Les Complaintes eurent une influence marquée: “Il est à présumer que Laforgue, avec quelques années de plus, eût doté le symbolisme du grand poète qui lui a manqué” (Pascal Pia). Étonnante reliure japonisante de l'époque ornée d'un décor inhabituel: il figure une manière de procession de sauterelles. Mors refaits; dos remonté. (En français dans le texte, B.N., 1990, n° 313: “La critique contemporaine accueillit plutôt ironiquement ce produit bizarre de l'école décadente. Mais le recueil devait prendre sa revanche à l'étranger d'abord, où il fut le maître incontesté du mouvement poétique «crépusculaire» italien vers 1900, et l'inspirateur de deux des plus grands poètes anglo-saxons du XXe siècle, T.S. Eliot et Ezra Pound.”)