PAILLET (Léon)

Correspondance adressée à Joseph O'Kelly. Paris, 1847-1852. 47 lettres autographes totalisant 49 pages in-8: montées dans un cahier petit in-4, demipercale de l'époque très usagée. Très amusante collection de 47 lettres autographes illustrées de 49 dessins et caricatures, dont 43 aquarellés. Correspondance inédite: auteur dramatique et journaliste, Léon Paillet (mort de la peste en 1854) avait coutume d'orner ses lettres de dessins caricaturaux. Il s'adresse ici à un jeune musicien et compositeur d'origine irlandaise, Joseph O'Kelly (1828-1885) afin de monter des spectacles. Les premières lettres sont adressées au père du musicien. Le ton est amical et enjoué; Paillet s'adressant à son “cher Mozart au maillot”, “Jeune Mirliton”, “Mon Mozart affectionné”, etc. En juillet 1847, il annonce avoir été nommé régisseur du Château des fleurs, une nouvelle salle de concert sur les Champs-Elysées. O'Kelly devait composer un duo, L'Heure fatale, pour l'inauguration du lieu: chanté par Pedorlini et Montini, il rencontra un vif succès. La lettre du 31 octobre 1847 comprend une caricature des deux “Empereurs de la littérature”, Alexandre Dumas et Victor Hugo. Le 8 février 1848, l'actualité politique fait irruption: “La Chute de Louis-Philippe a entrainé la mienne; mon Journal a été balayé comme les feuillez sechez d'un hêtre. Je ne sais pas ou nous allons, mais nous galopons à fond de train vers la banqueroute générale, malheur à mes créanciers!! ” Léon Paillet joint une caricature du roi déchu surmontée d'une légende: “aujourd' hui 22, 23, 24 février 1848 / le Desespoir de Jocrisse / Pantomime risible et bouffonne / Louis Philippe Ier / Remplira le rôle de Jocrisse / Guizot / Mouchera les chandelles sans le secours de Gand.”