CHAÏM SOUTINE (1893-1943)

Nature morte au poisson Huile sur toile. Signée en bas à gauche. H_45 cm L_72,5 cm Provenance: - collection Isucher Ber Frydman, Paris. - Restée dans la famille depuis. - collection privée. Un certificat d'inclusion au catalogue raisonné de Madame Esti Dunow et Monsieur Maurice Tuchman sera remis à l'acquéreur. Bibliographie: cette oeuvre sera incluse au Catalogue Raisonné en préparation par Esti Dunow et Maurice Tuchman. Chaïm Soutine est né en 1893, dans une famille juive à Smilovitchi, au sein d'un shtetl, communauté juive orthodoxe de l'Europe de l'Est. Dés son plus jeune âge il suit des cours de dessin à Minsk. En 1913, il s'installe à Paris, et habite «La Ruche» où il côtoie Marc Chagall, Ossip Zadkine ou encore Chaïm Lipchitz. C'est par l'intermédiaire de ce dernier qu'il fera la rencontre d'Amedeo Modigliani, avec qui, il se liera d'une amitié profonde. Il fait alors la connaissance de Léopold Zborowski, marchand d'art et mécène, qui acquiert l'exclusivité de son travail. Cette association artistique lui permis de figurer dans les collections de Jonas Netter, Paul Guillaume ou encore Jacques Doucet. Menacé par la montée du nazisme en France, Chaïm Soutine entame une période d'exil, mais la maladie dont il souffre depuis des années le rattrape et c'est au début de l'été 1943 qu'il meurt. Picasso, Max Jacob, Jean Cocteau et Gerda Groth (sa femme) assistent à ses funérailles au cimetière du Mont parnasse. Cette oeuvre, rend hommage à la nature tourmentée de cet homme torturé. Le geste est empreint d'une fièvre destructrice. Sans jamais être net, le trait est précis; un tourbillon sans fin où apparaissent les formes et les images d'un moment, un instant qui semble s'animer sous nos yeux. La nature morte est, ici, autopsiée, il la déforme, l'examine et la dissèque afin de transfigurer les passions animées de la chose qui n'est plus. Chaïm Soutine est habité par la tr