JACOB, Max

La Côte. Recueil de chants celtiques. Paris, Chez l'auteur [Imp. Paul Birault], 1911. In-8 carré (183 x 140 mm) de 139-(5) pp.: reliure en vélin rigide crème recouverte, dans sa partie inférieure, d'une feuille de liège très fine dont le bord concave accompagne, sur les plats, les courbes de deux pièces ovoïdales de maroquin vert; dos lisse avec nom de l'auteur à l'or et titre à l'oeser blanc, auteur et titre répétés sur le plat supérieur orné de deux lettrines de papier or et argent (le M de Max et le O de Côte); doublure bord à bord de vélin blanc, gardes de suédine verte, couverture et dos conservés, non rogné, tête au palladium; chemise demi-veau beige, titre à l'oeser blanc, étui bordé (Inv. Rose Adler - Dor. Ch. Collet, 1958). Édition originale. Le frontispice reproduit un dessin de Max Jacob. Remarquable réalisation typographique des ateliers Paul Birault, d'une élégance lapidaire. Pastiche ou canular, satire des ouvrages d'ethnologie ou déclaration d'amour à sa Bretagne natale, La Côte est l'un des livres les plus charmants, aériens du premier Jacob, "l'expression la plus pure de [sa] vérité intérieure" (lettre de l'auteur à Jean Grenier). Publié en plein tumulte futuriste, l'ouvrage surprit ceux qui attendaient de Max un écrit d'avant-garde. Recueil de contes et poèmes folkloriques bretons - l'auteur prétendait les avoir lui-même collectés à partir de la tradition orale -, La Côte est en fait un pur produit de la fantaisie délicate et débridée de l'auteur du Cornet à dés, qui avait puisé son inspiration dans les livres de François-Marie Luzel et Théodore Hersart de La Villemarqué. Un des 30 exemplaires sur vergé de Hollande, seul grand papier: celui-ci porte le n° 9. Bel envoi de l'auteur au premier feuillet blanc: à Mademoiselle Elsa Davids qui a l'âme d'Elsa et la royauté de David Max Jacob Très belle reliure de Rose Adler, l'un de ses derniers travaux. Elle est remarquable par la conception de la maquette, le c