BEAUMARCHAIS, Pierre Augustin Caron de (1732-1799)

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BEAUMARCHAIS, Pierre Augustin Caron de (1732-1799)
Auteur dramatique : Le barbier de séViLLe, Le mariage de figaro, etc. Lettre autographe signée, 1 page in-4 ; [Paris], 9 septembre 1792. Montée sur feuille d'album. « ... ma mort n'est bonne à rien et ma Vie peut encore être utiLe... ». Beaumarchais craint les effets pervers de la Révolution et s'en explique auprès de Pierre Marie Henri LEBRUN-TONDU (1754-1792, guillotiné) qui vient d'être nommé ministre des Affaires étrangères après le 10 août 1792. Enfermé à la prison de l'Abbaye à la veille des massacres du 2 au 7 septembre 1792, l'écrivain fut libéré à temps grâce à l'intervention du procureur de la Commune, Manuel. Alors qu'il s'apprête à se rendre à Londres pour tenter de résoudre l'affaire des 60.000 fusils, payés et jamais livrés aux révolutionnaires, il accuse ses ennemis de l'avoir « ... fourré dans toutes les listes des Clubs suspects ; moi, qui n'ai de ma vie mis le pié dans aucun ; qui n'ai mesme jamais été à l'Assemblée Nationale, ni à Versailles ni à Paris ! C'est ainsi que la haine agit. Tout ce qui peut livrer un homme à la fureur d'un Peuple égaré, ils le font dire contre moi... ». Puis il continue : « ... C'est le sage motif qui m'empêche de vous voir. Ma mort n'est bonne à rien et ma vie peut encore être utile. A quelle heure voulez-vous donc me recevoir ce soir ? Toutes me sont égales, depuis la brume de 7 heures, jusqu'au crépuscule de demain... ». Beaumarchais préparait de toute évidence son départ pour l'étranger (il ne reviendra en France que sous le Directoire, en 1796) et souhaitait obtenir de Lebrun-Tondu les laissez-passer nécessaires à son voyage.
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