MAURIAC François (1885-1970)

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MAURIAC François (1885-1970)
Ecrivain français, prix Nobel en 1952. Lettre autographe signée « F. », 4 pages in-4 ; Saint Maixent, Gironde, 14 novembre [vers 1942]. En-tête gravé à son adresse. Extraordinaire et longue missive à un jeune prêtre très tourmenté par les problèmes que lui pose sa sexualité. La lettre que l'écrivain a reçue de ce jeune prêtre le préoccupe. Il tient d'abord à le rassurer, il peut avoir confiance en lui. Il faudrait d'abord que son ami débarrasse la question - au moins momentanément - « ... de tous ses prolongements religieux... » en cessant de considérer son cas « ... comme un drame où la grâce, le coeur, la chair, les passions forment un ensemble à la fois terrible et plein d'attraits... ». Ils y reviendront ensuite, après avoir fait le point. « ... De quoi s'agit-il ? D'un garçon de 27 ans, en pleine force et qui - souligne l'écrivain - n'a jamais eu de vie sexuelle normale. Le point de départ de tout ce drame ce sont des glandes et c'est un instinct que la non satisfaction, depuis douze ans que vous êtes un homme, exaspère. Il faut admettre que si tous les jeunes prêtres sont plus ou moins tourmentés, la plupart ou du moins beaucoup se dominent. Mais votre cas est particulier. Si votre instinct avait été normal, si vous aviez été porté avec la même fougue vers les femmes, seriez-vous entré au séminaire ? Si je vous ai écrit avant que vous fassiez le pas, une lettre presque suppliante, c'est que je discernais bien que vous vous jetiez à l'eau pour supprimer un problème insoluble. Mais j'ai la foi. Je n'ai pas cru devoir m'entêter contre la grâce, ce qui était la grâce, je le crois encore... ». L'écrivain estime que « ... la responsabilité des ?directeurs' de séminaires est réellement effroyable... ». Sans doute croient-il que la grâce du Seigneur suffira. Admettons ! Mais il n'en demeure pas moins, même s'il était différent de ce qu'il est, que « ... rien ne prévaut contre ce flux... contre cette vague dont l'envahissement progresse sans arrêt, rien : ni la messe,
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