PROUST Marcel (1871-1922)

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PROUST Marcel (1871-1922)
Le célèbre auteur de a la reCherChe du TeMps perdu. Lettre autographe signée « Marcel », 4 pages pleines in-8 ; [6 juillet 1896]. Affectueuse lettre à sa mère qu'il est triste de ne pas voir, « ... Bien TrisTe pour Trop de raisons... ». « Ma chère petite Maman ... Je suis navré de ne pas être allé à Passy mais il était 7 ½ quand j'en ai eu fini avec la clique Montesquiou... » pour la préparation des cérémonies de Douai pour l'inauguration du monument de Marceline Desbordes-Valmore, avec Anatole France : « ... si je ne vais pas lundi avec France à Douai pour Mme Desbordes c'est que tu ne veux absolument pas que j'aille en ce moment à ces fêtes... ». Car Proust vient de perdre (30 juin) son grand-père maternel, Nathé Weil. « ... Je suis très triste de ne pas te voir : Bien triste pour trop de raisons. Et pourtant à quoi bon ? Quand on voit, comme nous l'avons vu l'autre jour, comment tout finit, à quoi bon se chagriner pour des peines ou se dévouer pour des causes dont rien ne restera. On ne comprend plus que le fatalisme des musulmans. Je ne sais comment ma fièvre des foins se réveille depuis deux jours. J'ai dû fumer avant dîner. N'entre pas me dire adieu demain si je ne suis pas réveillé car je ne suis pas brillant et le temps où je dormirai, si toutefois je ne rêve pas, sera toujours autant de dérobé à mes noires tristesses... ». Proust est curieux d'entendre le récit de son dîner conjugal et champêtre, demande s'il doit écrire à Blondel, puis termine sa lettre ainsi : « ... Laisse-moi t'embrasser encore - Si je savais où te trouver... ! ».
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