PROUST Marcel.

Lot 186
Aller au lot
Estimation :
3000 - 3500 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 8 500EUR
PROUST Marcel.
Lettre autographe signée « Marcel », 2 pages in-8 ; [vers octobre 1899]. Proust prie sa mère de traduire pour lui les sepT laMpes de l'arChiTeCTure de John Ruskin. « Ma chère petite Maman, De minuit à minuit ¼ j'ai fait la faction devant ta porte, entendant Papa se moucher mais non lire le journal, de sorte que je n'ai pas osé entrer. Tu serais très gentille demain matin de me traduire sur des feuilles de format... plutôt grand..., sans écrire au dos, sans laisser aucun blanc, en serrant, ce que je t'ai montré des Sept Lampes [de l'Architecture, du critique d'art John Ruskin]... ». Il la prie aussi de copier la page entourée d'un crayon bleu : « ... Tu commencera au 1er mot, qui est à notre pensée, finiras au dernier, qui est : pour te rechercher, sans t'occuper que le sens soit interrompu. Ne copie rien de ce qui est au dos.... garde moi... la copie... [et] la page ci-jointe dont je me servirai... je vais mieux... je fume infiniment moins. Je me couche vite sans rien prendre... Mille tendre baisers... ». En post-scriptum, il lui précise que si elle ne pouvait s'occuper de la tâche qu'il lui confie, elle adresse une carte télégraphique « fermée » à François d'Oncieu, afin qu'il vienne le rejoindre, ayant un petit travail à lui confier. Au dos, pour toute adresse, il a écrit : « Madame ». Pendant l'été 1899, Proust discuta de Ruskin avec son grand ami François d'Oncieu (mort en 1906) et, avant son départ pour Evian, lui prêta le livre de La Sizeranne. Vers la fin de septembre, en compagnie de Clément Maugny, oncle de François, Proust alla contempler, du haut des collines qui dominent Thonon, les montagnes des Alpes dont Ruskin rendait compte dans son ouvrage. De retour dans la capitale, Proust et le fidèle d'Oncieu partirent ensemble dans Paris à la recherche de Ruskin. C'est dans la Bibliothèque du Louvre que l'écrivain découvrit un fragment des Sept Lampes de l'Architecture, traduits dans La Revue générale d'octobre 1895. C'est alors qu'il se mit à lire, avec peine
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue