STATUE DE PIÉTAS. Statue représentant la... - Lot 63 - Pierre Bergé & Associés

STATUE DE PIÉTAS. Statue représentant la Vertu romaine Piétas debout sur une base, en appui sur la jambe droite, la gauche en léger retrait, vêtue du chiton ceinturé sous la poitrine, en partie couvert d'un drapé. Elle avance sa main droite vers les flammes d'un autel et tient de la gauche une acerra (encensoir). Elle porte une haute coiffe et ses cheveux retombent en parotides sur les épaules. Dos non travaillé. Marbre. Art Romain, Ier-IIe siècles. H_67 cm Ancienne collection allemande, années 1970. Gorny & Mosch, Munich, 27 juin 2007, n° 256. Royal-Athena Galleries, New York, 2007. Exposé au musée d'Art Classique de Mougins de 2011 à 2017. Publications: J. M. Eisenberg, Art of the Ancient World, vol. XIX, 2008, n° 13. J. Pollini, Mougins Museum of Classical Art, 2011, p. 92, fig. 34. Observée dès la fondation de Rome par Énée qui en était le premier représentant, la vertu de la piété a rythmé la vie romaine. Selon Cicéron, c'est elle qui rappelle à notre devoir, à notre famille ou à notre patrie. D'abord associée à la fuite d'Énée lors de l'incendie de Troie, elle devint rapidement un memento pour chacun, encourageant les citoyens à ne pas interférer dans les affaires divines sous peine de se voir châtiés. Apparue à la fin du IIIe siècle avant notre ère, le culte de Piétas s'est d'abord matérialisé par un temple érigé sur le site de la bataille de Thermopyles par Manius Acilius Glabrio en 191 av. J.-C. Développant une iconographie complexe, la vertu s'est vue associée à l'image d'une femme présentant de la main un autel duquel s'échappent des flammes sacrificielles. Justifiant de sa prévalence à l'époque impériale, Piétas sera souvent représentée sous les traits de l'impératrice comme c'est le cas pour Livie, épouse d'Auguste, premier empereur de Rome. Cette personnification, largement associée à l'image de la déesse à l'autel enflammé, se retrouve sur les revers de nombreuses monnaies