IDOLE NÉOLITHIQUE VINCA. Elle représente... - Lot 250 - Pierre Bergé & Associés

IDOLE NÉOLITHIQUE VINCA. Elle représente une femme stylisée, debout, les mains jointes sur l'abdomen. La tête, au menton triangulaire, présente un nez proéminent et des yeux en grains de café; à l'arrière, la coiffure striée est percée. Le torse est gravé d'une bande oblique; les poignets et les bras sont ornés de fines incisions. Le bassin et les jambes accolées sont couverts de stries. Terre cuite rouge et pigment blanc. Petits éclats au nez et au sommet gauche de la coiffe. Culture Vinca, Ve millénaire av. J.-C. H_17 cm Ancienne collection Kranner, Autriche, années 1950. Acquis par monsieur D. J., père de l'actuel propriétaire, à la fin des années 1970. Aussi appelée “Vieille Européenne” ou “Turdas”, la culture de Vinca s'est développée sur les territoires de l'ancienne Yougoslavie, la Bulgarie et une partie de la Roumanie, le long du Danube, entre le VIIIe et le IVe millénaire avant notre ère. Célèbre pour avoir donné naissance aux théories protochronistes enseignées dans les Balkans sous les régimes communistes d'après-guerre, la culture Vinca serait à l'origine de la plus ancienne écriture du monde, dont plusieurs dizaines de symboles ont été à ce jour répertoriés. D'un point de vue matériel, elle se distingue par plusieurs fossiles directeurs, dont les célèbres “idoles” en céramique. Celles-ci, majoritairement féminines, présentent des figures au visage triangulaire et aux détails modelés ou incisés (yeux, vêtements, parures). Cette production caractéristique de Vinca la place parmi les cultures chalcolithiques ayant produit des figurines féminines. On distingue les modèles de femmes debout des modèles plus tardifs apparus au Vinca Récent, représentant des personnages assis sur des trônes. Test de thermoluminescence confirmant la datation de l'oeuvre.