BOSSUET (Jacques-Bénigne)

Lot 26
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Estimation :
2000 - 3000 EUR
BOSSUET (Jacques-Bénigne)
Lettre adressée à madame de Béringhen. Germigny, 15 juin 1685. Lettre autographe signée “J. Benigne E de Meaux”, 2 pages in-4. Lettre d'un grand intérêt, annonçant le futur pourfendeur du Quiétisme. Madame de Béringhen, nommée abbesse, doit succéder à sa tante récemment disparue, mais les bulles entérinant sa nomination tardent à arriver. Bossuet est venu la rassurer non sans lui rappeler les obligations que lui imposent ses nouvelles fonctions. “J'ay de la peine a croire madame que vos bulles puissent estre retardées par le defaut d'aggregation puisque comme vous le remarquez vous estes dans la maison depuis tant d'années [...]. On me mande que mle de Mauleon commence un peu a se lever. Je luy ferai scavoir l' honneur que vous luy faites. Au reste souvenezvous ma fille de l'obligation ou vous estes de resister a vostre douleur. La douleur a je ne scais quelle trompeuse douceur a laquelle il faut s'opposer comme aux autres; mais elle abat a la fin et rend l'ame paresseuse. Dieu veut qu'on soit vigilante. Surtout quand on se prepare a entrer dans un etat ou l'on doit rendre conte de soy et des autres. Je prie dieu qu' il vous remplisse de son esprit consolateur.” A sa mort, on avait attribué à l'aigle de Meaux une liaison avec Mademoiselle de Mauléon, fille d'un marchand fripier parisien, sans preuves. Les deux phrases la concernant ont été curieusement omises dans l'édition de la Correspondance. (Correspondance III, 1910, n° 332.) “La douleur a je ne scais quelle trompeuse douceur a laquelle il faut s'opposer comme aux autres; mais elle abat a la fin et rend l'ame paresseuse”
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