BLUET D'ARBÈRES (Bernard) - Lot 22

Lot 22
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BLUET D'ARBÈRES (Bernard) - Lot 22
BLUET D'ARBÈRES (Bernard) L'Intitulation & recueil de toutes les oeuvres que Bernard de Bluet Darberes, comte de permission chevalier des ligues des trez quantons de Suisse, & ledict comte de permission vous advertis qu'il ne sçait ny lire ny escrire & n'y a jamas aprins [...]. 15 mai 1600 - 6 février 1604. 78 fascicules reliés en un volume fort in-12 [129 x 72 mm]: maroquin rouge, dos à nerfs orné à la grotesque, pièce de titre de maroquin bleu, triple filet doré encadrant les plats, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle). Très précieuse réunion de 78 livrets publiés par Bluet d'Arbères à partir de Un des livres les plus singuliers qui soient, dédié par un excentrique au roi Henri IV. Originaire du pays de Gex près de Genève, Bernard Bluet d'Arbères (1566-1606), successivement berger analphabète, bouffon puis illuminé, fit carrière à la cour en faisant de sa prétendue folie un gagne-pain. Il s'attribua lui-même le titre de comte de Permission et débita sur le Pont Neuf ses oraisons, sentences et prophéties aux accents mystiques sous forme de petits livrets qu'il publiait à ses frais. Châtre de Cangé avait noté sur son exemplaire: “L'auteur de ces rêveries estoit un fol qui alloit par les rues quelquefois nud en chemise portant une grand croix de bois et de jour en jour il faisoit imprimer ses visions.” Ne sachant “ny lire ny escrire, et n'y a jamais apprins”, Bluet d'Arbères confia ses propos à un secrétaire. Ses publications en gardent une authenticité peu commune pour l'époque. À partir de 1600, ses livrets se trouvèrent réunis sous le titre l'Intitulation, véritable journal de folies imprimées. On y découvre un précieux témoignage de la langue orale de l'époque. La postérité du comte de Permission a été assurée par Théodore Agrippa déAubigné qui évoqua dans les Confessions catholiques du Sieur de Sancy son éstyle bien fleurié. Corneille et Nodier devaient lui emboîter le pas, suivis au XXe siècle par Bertrand Guégan
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