[LA FONT DE SAINT-YENNE (Etienne)]

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[LA FONT DE SAINT-YENNE (Etienne)]
L'Ombre du grand Colbert, le Louvre et la ville de Paris, dialogue. La Haye, 1749. In-12, veau granité, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l' époque). Édition originale. Fameuse défense et illustration du Louvre, par l'un des premiers critiques d'art français. La Font de Saint-Yenne (1688- 1771) milite notamment pour qu'y soient rapatriés et exposés les tableaux acquis par le roi Louis XIV: "Sçachez, ô grand Colbert, que ces beaux ouvrages n'ont pas revû la lumière, & qu'ils ont passé des places honorables qu'ils occupoient dans les cabinets de leurs possesseurs, à une obscure prison dans Versailles, où ils périssent depuis plus de cinquante années" (Page 20). Le critique, qui était un défenseur des expositions publiques, fut entendu: le 14 octobre 1750, M. de Tournehem, directeur des Bâtiments du Roi, installa dans la galerie Est du palais du Luxembourg le premier musée de peinture ouvert au public. Plusieurs des tableaux ayant appartenu à Louis XIV y étaient exposés. Portien a fait de Saint-Yenne un portrait charge gravé par Watelet le figuant en critique aveugle... L'ouvrage se termine par un poème de Voltaire, Sur le Louvre, paru dans le Mercure de mai 1749 (Bengesco, nº 570). Bel exemplaire en reliure du temps, de la bibliothèque Paul Lacombe, avec ex-libris (Catalogue, nº 1530). On trouve relié à la suite: [FRÉRON]. Lettres sur quelques écrits de ce temps. Genève, 1749. Premier numéro, daté du 8 avril 1749, du journal littéraire lancé par Elie-Catherine Fréron et qui paraîtra jusqu'au 26 janvier 1754.
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