Haute Epoque, objets de curiosité

Cette vacation fait suite à celle de la collection Larminet-Davioud. Deux vitraux inédits de l'abbatiale de Saint-Denis, réalisés vers 1140-1145, pourraient attiser tout particulièrement les convoitises. L'un représentant les Rois Mages est attendu à 200 000/300 000 €, l'autre, en verres de couleurs également, figurant deux moines veillant le corps de saint Benoit, est espéré autour de 300 000/400 000 €. Plus modestement estimée, une plaque de forme cintrée, en bronze ciselé, gravé et doré provenant d'une collection privée monégasque est annoncée à 30 000/40 000 €. Elle met en scène au registre inférieur la Nativité, dans sa partie supérieure, le Christ assis dans un fauteuil à curule, bénissant de la main droite, tenant un livre dans l'autre, entouré de douze brebis. Cette plaque, unique par son iconographie et sa facture et dont la destination liturgique interroge également, illustre l'art carolingien ou plus probablement celui de l'Empire byzantin aux IXe-XIe siècles. Rare également, une plaque de harnachement de cheval en cuivre (Angleterre, vers 1300) est estimée 20 000/25 000 €, tandis qu'un pendentif reliquaire en forme de lanterne renfermant des sujets en ivoire sculpté (Nuremberg, vers 1500) pourrait recueillir 6 000/8 000 €. Enfin, 4 000/5 000 € sont avancés d'une tête en bois sculpté peint (vers 1660) dont la physionomie, pleine de réalisme, renvoie au portrait de saint Vincent de Paul.