archéologie

La vente se déroule en deux temps, le premier à 18 h composé de 89 lots, le second à 14 h, de 260 numéros. Parmi les plus belles batailles d’enchères de la soirée, l’une d’elles, à 280 000/300 000 € est annoncée sur un buste de dignitaire probablement agenouillé en basalte, du début de l’époque Ptolémaïque, caractéristique des statues déposées dans les cours des temples par les fidèles, afin d’assurer leur alimentation dans l'au-delà, ayant figuré dans la collection Cattaui, une autre, à 350 000/400 000 € cette fois, devrait accueillir une statue (plus grande que nature) d’une patricienne vêtue d’un long chiton, la tête sculptée dans une autre pièce de marbre, présentant un visage surmonté d’une coiffure (sorte de diadème capillaire) formée de boucles perforées au trépan. Il s’agit d’un travail romain, de l’époque Flavienne, de la fin du Ier siècle. 130 000/150 000 € sont avancés d’une statue d’Artémis en marbre, réalisée au Ier-IIe siècles d’après un modèle hellénistique. Elle est dite du type Versailles car elle reprend la sculpture de la déesse chasseresse offerte en 1556 par le pape Paul IV au roi Henri II, exposée à Versailles sous Louis XIV et conservée aujourd’hui au musée du Louvre. Trois belles céramiques d’Attique, l’une à figures noires attribuée au groupe de Léagros figurant Médée, les deux autres à figures rouges attribuées au peintre du symposium du Louvre et au peintre de Penthésilée, sont estimées respectivement 45 000/50 000 €, 30 000/50 000 € et 42 000/45 000 €. Le lendemain, 450 000/500 000 € sont espérés successivement d’une coupe aux cervidés néo-alamite (fin du VIIe-début du VIe av. J.-C.) au nom du roi de Samati Ampirish, et d’un rhyton zoomorpphe, en argent également, pré-achéménide, en forme de lion couché prêt à bondir (En couverture, Gazette n° 2, page 6).