Importante tenture en cuir peinte, en partie... - Lot 4 - Pierre Bergé & Associés

Lot 4
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Estimation :
8000 - 12000 EUR
Importante tenture en cuir peinte, en partie... - Lot 4 - Pierre Bergé & Associés
Importante tenture en cuir peinte, en partie repoussé, à la gloire de Marie de Médicis. A droite, la Reine en Pallas-Athéna est assise, entourée de trophées tenant le sceptre de la main gauche. Devant elle, au centre, une peintre, une palette dans une main, désigne un tableau ovale que montre une autre jeune femme représentant l'allégorie de la Justice avec la balance. Sur la gauche, une femme, revêtue d'une robe jaune à motifs d'un semis de fleurs essaie d'éteindre les braises rougeoyantes d'un brasero. Bordure en cuir repoussé à décor de rinceaux fleuris sur fond or. Vallée du Rhône, Avignon, atelier de la famille Boissier, milieu du XVIIe siècle. H_ 298 cm L_424 cm Quelques usures et manques, pliures et restaurations. Provenance : Ancienne collection Maurice Fenaille, Paris. Cette grande tenture est un des rares témoignages de peinture sur cuir des ateliers français du XVIIe siècle. La facture de la peinture qui fait preuve d'une certaine naïveté fait plutôt penser à une œuvre d'un peintre-cartonnier a qui était dévolu, dans les ateliers de tapisseries, la fabrication de grandes toiles qui servaient de modèles à grandeur d'exécution du tissage à effectuer. Dans sa robe rouge et son manteau fleurdelisé, la figuration de Marie de Médicis rappelle le célèbre portrait de la reine triomphante peint par Rubens pour son Palais du Luxembourg. Ici, Marie de Médicis est davantage représentée en Pallas-Athéna, déesse de la sagesse et des arts qu'en Bellone, déesse de la guerre. La présence des allégories féminines, les quatre vertus cardinales, viennent éclairer ce message. A l'origine, elles devaient être en effet quatre, la Force placée à l'extrême gauche, surmontée d'un lion debout sur un piédestal, ayant disparue, victime d'un découpage pour réserver le passage d'une porte. On reconnait cependant, au centre, la Prudence dont l'attribut est généralement un miroir qu'elle tend. Ici l'auteur de la toile a choisi d'introduire avec habileté la Justice, à la place du reflet du portrait de la Reine ; la Tempérance, autre vertu cardinale, verse de l'eau sur les braises d'un réchaud montrant comment éteindre les feux de la luxure. La femme mise en valeur tenant avec sa palette personnifie quant à elle l'Art pour indiquer que Marie de Médicis était réputée pour être une grande protectrice des arts. Ouvrage consulté : J.P. Fournet, Cuirs dorés « Cuirs de Cordoue » - Un art européen, Ed. Monelle Hayot, 2019.
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